La Cour de cassation confirme le non-lieu en faveur de la SNCF. En octobre 2008, un adolescent avait été électrocuté en gare de Gerzat (63). Selon l'avocat de la famille, la sécurisation du site a été réalisée après les faits. Il envisage de saisir la Cour européenne des droits de l’homme.
Dans cette affaire qui remonte à 2008, la SNCF avait été mise en examen durant l'été 2013 pour manquement grave à la sécurité. Le 30 octobre 2008, Sullivan Védrine, 14 ans, avait été victime d'un arc électrique alors qu'il se trouvait sur le toit d'un wagon, dans l'enceinte de la gare de Gerzat, dans le Puy-de-Dôme. Son camarade qui l'accompagnait, âgé de 15 ans, avait, lui, été gravement brûlé.
En octobre 2014, le Parquet de Clermont-Ferrand avait requis l'abandon des poursuites engagées contre la SNCF. Le Procureur avait conclu à "l'absence de négligence, imprudence ou manquement à une obligation de sécurité imputable à la SNCF". Le Parquet a estimé que les deux adolescents s'étaient bien introduits sur le site après avoir escaladé une clôture de deux mètres de haut, installée spécialement pour lutter contre les intrusions.
"Le scénario décrit ne correspond absolument pas à la réalité"
Neuf ans après les faits, la Cour de cassation vient de confirmer le non-lieu en faveur de la SNCF. Contacté par téléphone, l’avocat de la famille Me Gilles-Jean Portejoie explique : "Dans ce dossier, on nous explique que Sullivan et son ami sont entrés sur un site sécurisé. Ce n’est pas le cas, il n’y avait pas de clôture à l’époque. Elle a été installée a posteriori. Nous avons des photos et des témoignages qui attestent que le site n’était pas sécurisé au moment des faits. La clôture a été installée après".
Me Portejoie envisage de saisir la Cour européenne des droits de l’homme. Il a également déclaré : "Mon client, le père de Sullivan va écrire une lettre à Guillaume Pépy, PDG de la SNCF. Il souhaite lui dire que certes une clôture a été mise en place, mais que la gare de Gerzat est loin d'être convenablement sécurisée".