A l’hôpital d’Ambert (Puy-de-Dôme), de nouveaux médecins au chevet des urgences

C’est une bonne nouvelle pour les habitants d’Ambert (Puy-de-Dôme). La direction de l'hôpital a réussi à attirer de nouveaux médecins alors que de fortes inquiétudes pesaient sur le fonctionnement des urgences et du SMUR.

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Avec l’entrée en vigueur le lundi 3 avril de la loi RIST, sur le plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires, certains petits hôpitaux ne cachaient pas leur inquiétude pour attirer des praticiens. Au centre hospitalier d’Ambert, dans le Puy-de-Dôme, la direction était particulièrement inquiète mi-mars et évoquait la possibilité d’une « organisation dégradée » pour le service des urgences. Trois semaines plus tard, Vincent Blanc, directeur adjoint de l’hôpital d’Ambert, indique : « Pour l’instant, l’activité des lignes de SMUR et des urgences est maintenue. A l’hôpital d’Ambert, il est trop tôt pour mesurer les effets de la loi RIST. Certains hôpitaux vont être en difficulté et cela va venir assez rapidement. Pour l’heure, je n’ai pas plus de difficultés de planning que je n’en avais l’an dernier. Au mois d’avril, j’ai des plages qui ne sont pas complètes mais cela a toujours été le cas au centre hospitalier d’Ambert ».

Plusieurs contrats signés

La bonne nouvelle est que l’hôpital d’Ambert est parvenu à faire signer de nouveaux médecins. Vincent Blanc poursuit : « On a réussi à contractualiser avec quelques praticiens, ce qui nous donne plein d’espoir quant aux mois à venir. Il nous manque actuellement quelques plages mais j’ai des praticiens qui se sont engagés sur plusieurs mois, voire plusieurs années. Cela va très certainement nous ouvrir quelques perspectives ». Le directeur adjoint leur a fait signer des contrats de 3 mois à 6 ans. Le fonctionnement des lignes d’urgences et de SMUR est donc directement touché : « Les premiers médecins à s’être engagés sont des urgentistes. C’est donc bon signe pour le fonctionnement des urgences et du SMUR. J’avais deux professionnels engagés sur les lignes de SMUR. Maintenant, on en est à près de six ou huit, avec des quantités de temps différentes. Il faut que les conditions de travail et le fonctionnement de l’hôpital puissent leur convenir. J’ai plutôt de l’espoir pour le centre hospitalier d’Ambert ».

Une direction prudente

Le directeur adjoint de l’hôpital d’Ambert ne se réjouit pas trop vite : « Je ne sais pas si on peut parler de soulagement car tout n’est pas complètement bouclé. L’hôpital d’Ambert employait peu ou pas d’intérimaires purs et durs, grâce à des entreprises de travail temporaire. Pour nous, c’était de la mise en relation et des contrats de gré à gré. Il nous faut revoir ces contrats pour essayer d’avoir un engagement plus long mais pour l’instant, les premiers retours des professionnels sont positifs. Je continue à avoir des plages non comblées donc je ne peux pas dire que c’est parfait. Il faut attendre quelques semaines voire quelques mois ». Selon Vincent Blanc, la question du salaire n’est pas essentielle pour attirer des médecins : « Quand des professionnels s’engagent sur plusieurs mois, il y a le sujet de la rémunération mais aussi le sujet des conditions de travail, de la charge de travail, de l’entente avec les collègues. La rémunération n’est pas le seul enjeu ». Il conclut : « Les contrats que l’on va pouvoir signer grâce à la loi RIST pourraient nous aider durablement. Le plafonnement des honoraires est un frein pour les médecins qui gagnaient plus, mais nous, à Ambert, on ne rémunérait que rarement au-dessus de ce plafond. Les pouvoirs publics, comme l’ARS et le CHU de Clermont-Ferrand, ont la volonté d’aider l’hôpital d’Ambert, de maintenir l’offre de proximité et de répondre aux besoins de la population. Les personnes que je recrute sont plutôt des personnes en contrat et ne sont donc pas soumises à ce barème-là ».
Avec la signature de ces nouveaux contrats de médecins, l’hôpital d’Ambert semble connaître un peu de répit, après des mois agités. Un vrai soulagement pour un bassin de vie qui compte 28 000 habitants.

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