En septembre prochain, la finale du Championnat du monde de trial aura lieu pour la première fois près d'Ambert. Pour préparer la compétition, l'équipe de France Espoir, les jeunes et les féminines, est venue en reconnaissance dans le Puy-de-Dôme.
En équilibre sur leur moto, les jeunes de l'équipe de France trial et l'équipe féminine ont affronté les sous-bois de Vertolaye, petite commune près d'Ambert dans le Puy-de-Dôme. Leur objectif, franchir les pentes couvertes de feuilles et les rochers, sans poser le pied à terre.
Le lieu n’a pas été choisi au hasard par l'équipe de France. Vertolaye, mais aussi Marat et Saint-Pierre-la-Bourlhonne, vont accueillir les deux dernières journées du Championnat du monde trial, en septembre prochain. Sur les obstacles naturels et sur les aménagements artificiels, les pilotes du pôle Espoir s'en sont donné à cœur joie lors d'un stage de perfectionnement à la mi-mars.
Rivaliser avec les Espagnols
« C’est un super terrain, avec de belles pentes et de la mousse sur les rochers. », se réjouit Pablo Echene, jeune pilote azuréen qui découvre les terres auvergnates. Âgé de seulement 13 ans, il va disputer quelques manches lors du Championnat du monde. « J’ai hâte de pouvoir rivaliser avec les Espagnols et les Anglais. », sourit-il, casque sur la tête.
En trial, ce sont les Espagnols qui dominent la compétition depuis plusieurs saisons, menés par le multiple champion du monde Antoni Bou Mena, plus connu sous le nom de Toni Bou. « Ils ont un peu plus de monde, ils ont les usines qui travaillent chez eux et ils roulent beaucoup ensemble.", analyse Benoit Dagnicourt, entraîneur de l’équipe de France de trial, qui reste confiant. "On a une bonne dynamique chez les jeunes, avec un bon groupe capable de concurrencer les Espagnols. »
Prévoir au maximum
Pour rivaliser avec la concurrence internationale, connaître le terrain est un atout, car le trial c’est du pilotage, mais aussi de la stratégie. « 40% du travail du trialiste, c’est le repérage à pied, pour regarder où on va mettre la roue avant, la roue arrière, être le plus précis possible, détaille Roméo Piquet 15 ans, leader de l’équipe de France Espoir. Il reste quand même une part de risque, on peut glisser, mais on essaye de prévoir au maximum. »
« La finale est en France, à la maison. Il va donc falloir faire au mieux ! »
Roméo Piquet, Equipe de France Espoir trial
Malgré l’étude du terrain, les chutes et les glissades sont fréquentes, lors de l'entraînement. L'une de ces cascades involontaires a été immortalisée dans une vidéo diffusée par le moto-club du Livradois, qui accueillera le Championnat du monde en septembre.
Après avoir accueilli les Championnats de France de Trial en 2018, le club reçoit pour la première fois la compétition internationale. « On a de vrais atouts pour le Championnat du monde, assure Mathieu Pouget, du Moto club du Livradois. Le championnat se fait beaucoup sur des zones artificielles. Ici, on a un terrain naturel, beaucoup de pentes, des obstacles durs, ils vont se faire plaisir à gravir tous ces magnifiques rochers. »
En attendant le championnat, le club devrait à nouveau accueillir un stage de l'équipe de France au début de l'été. En plus des membres de l'équipe Espoir, ceux de l'Elite viendront se frotter au terrain puydômois.