Ardes-sur-Couze dans le Puy-de-Dôme compte trois nouveaux petits pensionnaires : des bébés varis roux sont nés début mai au Parc animalier d'Auvergne. Une bonne nouvelle pour la conservation de l'espèce, en danger critique d'extinction.
Des yeux ronds comme des billes, pleins de curiosité face au monde qui les entoure. Sur les clichés du Parc animalier d’Auvergne, les trois bébés varis roux affichent des bouilles qui en feront sourire certains et craquer d’autres. Ils ont été observés les 4 et 7 mai 2023 par les soigneurs, blottis contre deux femelles, Bako et Riana. La naissance des petits lémuriens à Ardes-sur-Couze est pour le Parc puydômois « une très bonne nouvelle » puisque l’espèce est « en danger critique d’extinction » dans son milieu naturel selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle figure même sur la liste « des 25 primates les plus menacés au monde ». Déjà en avril 2022, deux bébés varis roux avaient vu le jour dans l’enceinte du parc animalier.
Quelles sont ses caractéristiques ?
Le vari roux est un primate arboricole que l’on trouve exclusivement dans les forêts tropicales de Madagascar. Il fréquente la cime des arbres, descend peu au sol et vit en groupe de 2 à plus de 30 individus. "Pendant la saison des pluies, des groupes plus importants se forment à mesure que la nourriture devient abondante. Ces groupes se brisent et se dispersent à mesure que la nourriture se raréfie pendant la saison sèche", relate le parc animalier. Végétarien, il se distingue par son pelage majoritairement roux, il mesure cinquante à soixante centimètres de haut et pèse entre 3 et 6 kilos. C'est le plus grand des lémuriens.
Un programme de reproduction européen
A Ardes-sur-Couze, il cohabite dans des enclos avec d’autres lémuriens comme les lémurs couronnés et les makis catta, deux autres sous-espèces endémiques de Madagascar menacées d’extinction. Le vari roux fait partie d’un programme de reproduction européen auquel participe le parc animalier d'Auvergne. L'objectif de ce programme est de « conserver la meilleure diversité génétique en parc zoologique » afin de créer « une population de secours qui pourra être réintroduite dans la nature si besoin ». Ce sont surtout les activités humaines comme la chasse, la déforestation et la réduction de son habitat qui concourent à la disparition de l'espèce. Le Parc soutient l'ONG Antongil conservation qui oeuvre pour la protection de la forêt et de la biodiversité à Madagascar.
Parc animalier d'Auvergne : naissance exceptionnelle d'un bébé binturong