Depuis l’automne dernier, les militants de Greenpeace Clermont-Ferrand mènent régulièrement des actions pour demander l’extinction des publicités lumineuses. Ils ont renouvelé l'initiative samedi 18 février au soir en éteignant ou en recouvrant des supports publicitaires allumés.
“Laisser ce panneau allumé quand on nous demande la sobriété, c’est absurde”. Voilà le message que les habitants de Clermont-Ferrand ont pu voir ce dimanche matin au réveil sur bon nombre de panneaux lumineux du centre-ville.
L’action est signée par les militants auvergnats de Greenpeace, qui ont agi de nuit, tout le long du parcours du tramway, éteignant les panneaux quand c’était possible, recouvrant ceux qui ne pouvaient pas être éteints. But de la manœuvre : dénoncer le gaspillage d’énergie.
Une législation jugée insuffisante
A l’échelle nationale, l’association estime que les mesures prises par le gouvernement cet hiver sont insuffisantes. Elle demande une extinction générale des publicités lumineuses, des vitrines et des enseignes de magasins la nuit. “Nous souhaitons aller un peu plus loin que la loi qui demande une coupure de 1h à 6h.” détaille Aurélie Buzo, porte-parole du groupe. “Nous, notre demande, c’est que ça soit dès la fermeture des magasins.”
A l’échelon local, Greenpeace a lancé une pétition à destination de la ville de Clermont-Ferrand et de Clermont Auvergne Métropole, qui demande en plus des mesures précédentes l’arrêt de l’installation de nouveaux panneaux publicitaires lumineux et l’extinction des lumières des bureaux dès leur fermeture.
Une initiative largement soutenue
“Chez les passants qu’on rencontre, c’est unanime. Ils sont d’accord avec ce qu’on fait. Ils viennent nous le dire pendant les actions.” raconte Aurélie Buzo. Une sensation confirmée par un récent sondage BVA commandé par l'association dans lequel 83 % des personnes interrogées approuvent l'extinction des feux dès la fermeture des commerces.
En attendant que les pouvoirs publics bougent, les militants essaient de convaincre directement les commerçants. “Les retours sont très disparates. Certains nous disent “ça n’est pas nous qui décidons”. D’autres reportent la responsabilité sur le centre commercial dont il font partie. Mais on sent quand même une envie, un intérêt. On a pu voir des changements chez certains avec des enseignes qui n’étaient plus allumées constamment la nuit. D’autres ont changé leurs néons pour des modèles moins énergivores.”
Alors que le prix de l’énergie a atteint des sommets, ce message de lutte contre le gaspillage semble plus facile à faire passer en ce moment. Mais Greenpeace voudrait que la sobriété ne se limite pas aux périodes de tension hivernale et qu’elle soit un principe de base toute l'année.