Une arnaque usurpant l'identité de la T2C, réseau des transports en commun de la métropole de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, circule sur les réseaux sociaux. Les escrocs vous proposent un jeu concours pour gagner une carte de transport valable six mois et dérobent vos coordonnées bancaires. On vous explique.
Vous avez peut-être vu passer, sur votre fil d’actualité Facebook, cette annonce alléchante pour gagner une carte Oùra vous permettant de voyager gratuitement dans les transports publics de Clermont-Ferrand durant six mois. Méfiez-vous, il s’agit d’une arnaque !
Le post annonce le lancement d'une "campagne de la T2C pour soutenir le public après l'augmentation des tarifs". Pour en profiter, il faut cliquer sur un lien, répondre à trois questions et payer 3 euros de frais de port afin de recevoir la carte directement chez soi... Sauf que la page Facebook, nommée "Carte des transports publics à Clermont", n'est pas celle de la T2C, le "vrai" réseau des transports en commun de la métropole clermontoise.
Notre identité a été usurpée. Ce genre d'arnaque en ligne se multiplie depuis la fin du mois de mars. Le réseau de transport de Reims a aussi été visé."
Service marketing de la T2C
Des fraudes sous toutes les formes
"Un client est venu en agence nous avertir dès le lendemain matin. Comme lui, plusieurs personnes se sont fait avoir. Deux choses sont à savoir nous concernant : nous ne communiquons pas sur nos offres via les réseaux sociaux et la gratuité n'existe pas sur notre réseau sauf les samedis et dimanches", poursuit le service marketing de la T2C.
Sur son site, la compagnie clermontoise rappelle que les tentatives de fraude prennent des formes multiples (e-mail, SMS, site Internet ou encore réseaux sociaux). Un bandeau “Vigilance fraude” épinglé en tête du site interpelle les internautes. “Restez vigilants face aux fraudes en ligne ! Ne cliquez jamais sur des liens suspects et ne divulguez jamais vos informations confidentielles ou bancaires si vous n'êtes pas certains de la source du message”, peut-on lire.
Quelques indices pour démasquer les arnaques
Alors, comment démasquer une arnaque sur Facebook ? Faites preuve de méfiance face à ce genre de "bon plan à ne pas manquer". Plusieurs indices peuvent vous éviter de tomber dans le piège :
- Le contenu de la page Facebook. S'il n'y a qu'une publication, celle du jeu concours, faites demi-tour ! La page a sûrement été créée uniquement pour ça. Une vraie entreprise aurait publié d'autres contenus à propos de son activité ou de son actualité.
- Si l'URL sur lequel vous êtes invité à cliquer ne renvoie pas vers le site officiel de la T2C, il s'agit très probablement d'un lien frauduleux. Mieux vaut donc se rendre directement sur le site de l'entreprise censée être à l'origine du concours afin de vérifier que l'offre existe. N'hésitez pas à lui téléphoner pour vous en assurer et pour la prévenir. Elle pourra ainsi diffuser l'information à l'ensemble de ses clients.
- Les fautes d’orthographe ou de syntaxe doivent vous mettre en garde. Le texte peut avoir été généré par un robot.
- On vous demande vos coordonnées bancaires... pour vous faire gagner un produit. Vous ne devriez pas payer pour obtenir un bon d'achat ou un cadeau. Soyez particulièrement vigilant lorsque l'on vous demande vos informations personnelles en ligne, surtout si vous n'êtes pas sur un site familier ou de confiance.
Depuis sa publication le 1er mai, le post a été partagé une centaine de fois. Dans les commentaires, des internautes affirment avoir déjà reçu et testé la carte. Là aussi, il suffit de cliquer sur leur nom pour découvrir qu’il s’agit de faux comptes. Ces derniers peuvent être créés en quelques clics et gérés de façon très simple par des humains ou par des robots. Pour les identifier, soyez à l’affût de ces indicateurs : la date de création du compte (souvent très récente), son contenu (peu de posts, des commentaires incohérents) ou encore le nombre d’amis (s’il y en a que deux ou trois voire aucun, c’est louche).
Vous pouvez signaler ces escroqueries à Facebook en suivant cette procédure ainsi qu'au gouvernement via la plateforme Pharos, le portail officiel de signalement des contenus illicites de l'Internet.