Lundi 19 juillet, le président (LR) d'Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a mis en cause l'Etat dans les dossiers Luxfer et Ferropem. Elles sont situées dans le Puy-de-Dôme, en Isère et en Savoie. Le ministère chargé de l'Industrie a dénoncé des propos "parfaitement mensongers".
Le président (LR) d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a accusé lundi 19 juillet l'Etat d'inaction devant les menaces de disparition pesant sur deux entreprises régionales, Luxfer et Ferropem. Elles sont situées dans le Puy-de-Dôme, en Isère et en Savoie. "On a là deux dossiers très emblématiques de la politique de l'emploi", dont se prévaut le gouvernement, a souligné M. Wauquiez, lors d'une rencontre avec la presse organisée avant une assemblée plénière de l'assemblée régionale. Sur le dossier Luxfer, un fabricant de bouteilles d'oxygène à Gerzat, près de Clermont-Ferrand, il est "impensable" que le dossier reste bloqué "alors qu'on a un repreneur, un projet et des salariés motivés qui veulent défendre leur outil de travail", a-t-il relevé. La région, a-t-il assuré, participera au projet de reprise en finançant de nouvelles machines."On a juste besoin d'un feu vert de l'Etat qui tarde", a dénoncé M. Wauquiez.
La réponse du ministère de l'Industrie
Le ministère chargé de l'Industrie a dénoncé des propos "parfaitement mensongers", en soulignant que l'Etat s'était engagé, voici plusieurs semaines, à compléter l'apport financier de la région jusqu'au maximum permis par Bruxelles et s'était dit prêt à accorder un prêt de 12,5 millions au projet de reprise. Quant à Ferropem, qui prévoit de fermer ses deux usines alpines, en Isère et en Savoie, spécialisées, dans la fabrication de silicium, le groupe "n'est pas clair dans sa volonté de transmettre" ces sites, alors qu'ils disposent "d'un savoir-faire très important", a aussi regretté M. Wauquiez. Sur ce dossier, "le gouvernement n'a pas attendu les injonctions de M. Wauquiez pour agir", a relevé le ministère, évoquant un "travail approfondi" en cours, notamment sur "l'amélioration de l'efficacité énergétique des sites".
Des premières décisions
M. Wauquiez a par ailleurs présenté le nouveau règlement intérieur de l'assemblée, marqué par "un effort important pour permettre aux petits groupes d'exister". Le seuil minimal pour constituer un groupe a été abaissé à quatre élus, au bénéfice notamment du Parti radical. En revanche, une baisse globale de 300 000 euros du budget de fonctionnement des groupes représentés à l'assemblée a été décidée. Et, comme pendant la mandature précédente, les indemnités des élus seront rabotées de 10%. M. Wauquiez est par ailleurs revenu sur les initiatives promises pendant sa campagne des régionales sur le thème de la sécurité, à laquelle il va consacrer 300 millions d'euros sur la mandature. L'assemblée prévoit ainsi d'augmenter de 50% les effectifs de la police ferroviaire, mettre en place un centre de supervision de la sécurité dans les transports scolaires, mettre en oeuvre la reconnaissance faciale "a posteriori" pour résoudre des cas de délinquance dans les transports, créer une brigade régionale de sécurité "pour venir en appui" aux lycées ou encore suspendre ses aides aux délinquants...