Le 14 novembre 2014, Mokrane A. était abattu rue des Montagnards, à Chamalières. Une affaire sur fond de trafic de stupéfiants. Interpellé, un homme qui semblait être l'un des revendeurs de la victime est jugé à compter du lundi 22 mai, et pour 3 jours, aux assises du Puy-de-Dôme.
Le 14 novembre 2014, Mokrane A. était abattu rue des Montagnards, à Chamalières. Rapidement, les enquêteurs replaçaient ce meurtre dans un contexte de trafic de stupéfiants et procédaient à l'interpellation d'un homme qui semblait être l'un des revendeurs de la victime. Un homme jugé jusqu'à mercredi 24 mai aux assises du Puy-de-Dôme.
Lorsqu'ils ont été appelés par des riverains qui avaient entendu des coups de feu rue des Montagnards, à Chamalières, les policiers ne s'attendaient sûrement pas à tomber sur une scène de crime. Et pourtant, c'est bien un homme gisant au sol qu'ils ont découvert, allonge face contre terre. Un homme blessé par balles, et qui malgré plusieurs tentatives de réanimation a rapidement succombé à ses blessures.
Grâce à une voiture retrouvée quelques mètres plus loin moteur tournant, phares allumés et portière ouverte, les enquêteurs découvraient l'identité de la victime: Mokrane A., un homme demeurant en région parisienne et qui se livrait à un important trafic de stupéfiants, malgré quatre condamnations déjà inscrites sur son casier pour des faits similaires. L'analyse de ses communications téléphoniques leur permettaient d'établir qu'il avait effectué plusieurs voyages dans le Puy-de-Dôme dans les mois précédents le drame, voyages tous en lien avec son commerce illicite.
Mise en examen pour assassinat
Un contexte qui leur a permis de remonter jusqu'à Alphonse D., un homme de 49 ans client et revendeur de la victime avec qui il semblait avoir un différent, certainement lié à une dette de 12.000€. Un homme déjà condamné lui aussi pour trafic de stupéfiants et participation à une association de malfaiteurs.
En garde à vue, si Alphonse D. finissait par reconnaître qu'il était bien rue des Montagnards avec la victime le soir du drame, il affirmait n'être pour rien dans ce drame, expliquant que les deux hommes avaient été victimes d' un rip deal, un braquage lié aux stupéfiants.
Une thèse que la police n'a pas accréditée puisque le 16 décembre 2014 il était mis en examen pour assassinat. Placée en garde à vue en même temps que lui pour soustraction d'un criminel aux recherches, sa compagne a, quant à elle, bénéficié d'un non-lieu.
Un peu plus de deux ans après les faits, Alphonse D. va avoir trois jours pour tenter de convaincre de son innocence le jury des assises du Puy-de-Dome.