Champion d'Auvergne d'échecs, Raphaël, 11 ans, rêve de jouer dans la cour des grands

Ecole, football, mais surtout jeu d’échecs : rien ne résiste à Raphaël. Du haut de ses 11 ans, il est un joueur d’échecs prometteur. Ce collégien du Puy-de-Dôme a même un coach mental pour le préparer aux compétitions. Il sera l’un des candidats à suivre lors des prochains championnats régionaux.

Il n’a que 11 ans et il est déjà une graine de champion aux échecs. Raphaël Lalitte habite à Ennezat, près de Riom, dans le Puy-de-Dôme. Sa passion pour ce jeu a commencé très tôt, son père étant le président du club d’échecs local : « J’ai commencé à jouer aux échecs vers 6 ans et demi. Dès le départ, j’ai eu envie de continuer. Ça m’a intéressé. Mon père ne m’a pas forcé mais il m’a incité à essayer de continuer, pour voir si ça me plaisait. J’avais un peu peur au début, mais maintenant je ne le regrette pas ». Cet élève brillant est en classe de sixième à Riom. Entre le collège et les échecs, une autre passion vient se caler : il joue également au football à l’ASM de Clermont-Ferrand. Il essaie de consacrer du temps aux échecs : « Je m’entraîne une fois par semaine dans un cours individuel, avec mon coach. Avant, je participe à un cours collectif dans mon club. J’essaie de travailler les échecs, vers 20 heures. Je travaille sur les ouvertures, sur les finales, sur la tactique. Ça dure à peu près 45 minutes, sur ordinateur ».

Au 7e rang national

Un entraînement qui porte ses fruits puisqu’il est champion d’Auvergne depuis 4 ans dans sa catégorie et a fini 3e des championnats Auvergne-Rhône-Alpes il y a deux ans. Il est au 7e rang au niveau national dans sa catégorie. S’il obtient de si bons résultats, c’est parce que ce jeu est avant tout une passion : « J’adore jouer aux échecs. J’apprécie réfléchir à des coups, essayer de faire des tactiques. Mon style c’est l’ouverture, quand je débute une partie. Cela donne le thème de la partie ». Raphaël explique les qualités dont on doit faire preuve pour percer aux échecs : « Pour être bon, il faut de la patience et du travail. Il n’y a pas besoin de plus ». Un grand joueur français est pour lui source d’inspiration : « Maxime Vachier-Lagrave me fait rêver. C’est le plus grand joueur français actuel. Je connais ce qu’il fait, ses ouvertures, son style de jeu. Il m’inspire ».
Du 4 au 7 février prochain, il participera à Ennezat aux championnats d’échecs Auvergne-Rhône-Alpes pour les jeunes. Entre 250 et 300 joueurs de 6 à 19 ans sont attendus pour l’événement. Le jeune joueur espère bien faire une performance, d’autant qu’il joue à domicile : « Mon objectif est d’essayer de gagner le championnat mais ça va être très dur car j’ai des concurrents directs. Je vais tout donner.  C’est sympa de jouer à la maison ».

Un coach mental pour sa préparation

Pour être le plus performant possible, il s’offre même les services d’un coach mental : « Je suis assez stressé pendant les parties et j’ai un coach mental, pour me faire redescendre le stress, quand j’ai une grosse compétition. Avant le grand tournoi qui arrive, je me prépare avec lui. Il m’apprend à me calmer. C’est un coach mental qui s’occupe de n’importe quel sport. Pour se préparer, il me demande mes objectifs, à partir de quel moment j’ai commencé à paniquer, pourquoi j’ai stressé. Il me pose plein de questions qui m’apaisent ». Son père, Julien Lalitte peut être fier de son fils : « Il m’a déjà surpris quelques fois. Les enfants comme lui, qui performent bien dans leur catégorie, font peu de tournois de jeunes. Ils font des tournois d’adultes. C’est drôle de le voir jouer contre des personnes de 40-50 ans et de le voir gagner. J’ai vu des personnes très sympas comme certains profils mauvais perdants d’avoir perdu contre un nain de jardin ». Julien est conscient que l’emploi du temps du champion est bien rempli : « Le problème est qu’il joue aussi au foot, à l’ASM. Il a 3 entraînements de foot par semaine, plus le match le week-end. A un moment donné, ça peut devenir compliqué avec l’école. Il faut travailler pour progresser aux échecs. Mais tout gérer n’est pas simple ».

"Il faut s’enfermer dans sa chambre et travailler sur l’ordinateur"

Il sait que son fils doit énormément travailler pour progresser : « Travailler signifie connaître les ouvertures par cœur. Il faut comparer cela à la musique et au solfège. On ne peut pas être un bon musicien si on ne connaît pas le solfège par cœur. Là, c’est pareil : il y a des centaines d’ouvertures à maîtriser par cœur. Il faut s’enfermer dans sa chambre et travailler sur l’ordinateur ». Mais Julien est prêt à tous les sacrifices pour son champion de fils : « Si de sa part, il y a un investissement personnel, moi en face je ferai des efforts pour l’accompagner. On traverse un peu toute la France pour aller à des tournois : on était à Montpellier il y a pas longtemps, puis à Lyon et à Paris. Cela engage beaucoup de frais et de temps ». Pour les prochains championnats régionaux, Raphaël n’aura pas à voyager. La compétition est un véritable petit événement pour la commune d’Ennezat, qui compte 2 500 habitants. Sur 3 jours, entre  700 et  1 000 personnes y sont attendues, alors que le club ne compte que 20 licenciés. L’occasion idéale pour Raphaël de briller devant les siens.

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