À Clermont-Ferrand, le local du mouvement d'extrême droite Bastion social a-t-il été à nouveau saccagé, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2018 ? La Cellule antifasciste d'Auvergne et des Jeunesses révolutionnaires revendiquent le casse, vidéo à l'appui. Aucune plainte n'a pour le moment été déposée.
Le milieu antifasciste de Clermont-Ferrand a revendiqué, mardi 3 octobre, le saccage du local de Bastion social. Ce mouvement révolutionnaire d'extrême droite avait pris ses quartiers en juillet 2018 près de la place de la Treille, dans le centre-ville de Clermont-Ferrand.
Les militants d'extrême gauche - membres de la Cellule antifasciste d'Auvergne et des Jeunesses révolutionnaires - ont appuyé leur revendication d'une vidéo, qu'ils datent de la nuit du 2 au 3 octobre 2018. Sur celle-ci, on les aperçoit forcer le local, baptisé "L'Oppidum", et y pénétrer. Là, dans une pièce ornée de drapeaux auvergnat, français et serbe, ils détruisent des meubles et peignent à la bombe les murs.
Ces casseurs parlent de leur action, répréhensible par la loi, comme le seul moyen "d’empêcher l'implantation" des "fascistes" à Clermont-Ferrand. Selon eux, "les pouvoirs publics sont incapables par leur moyens légalistes de [les] combattre, la préfecture faisant même preuve d’une grande complaisance envers cette organisation violente."
Contactée ce 3 octobre, la police de Clermont-Ferrand indique qu'elle n'est pas intervenue sur les lieux puisqu'aucune plainte n'a été déposée. Sur place, aucun membre de Bastion social n'était présent pour répondre à nos sollicitations. Ce local avait déjà été vandalisé fin août par les mêmes groupes d'extrême-gauche.