Lundi 23 et mardi 24 septembre, deux joueuses de tennis kirghizes et ouzbèkes ont été arrêtées à Clermont-Ferrand. Sur elles, pèsent des soupçons de matchs truqués.
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Deux joueuses de tennis de nationalités kirghize et ouzbèke, visées par des soupçons de matchs truqués, ont été interpellées à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, en début de semaine, a-t-on appris de source proche de l'enquête, jeudi 25 septembre. Les faits concernent un match organisé dans le cadre du tournoi international de tennis féminin de Gonesse (Val d'Oise) en mars, a précisé la source confirmant une information du quotidien Le Monde.
Placées en garde à vue
Les deux joueuses ont été arrêtées et placées en garde à vue les 23 et 24 septembre à l'occasion du tournoi de tennis de Clermont-Ferrand. L'enquête ouverte par le parquet de Pontoise a été confiée au service central des courses et jeux (SCCJ) déjà en charge de vastes investigations sur un réseau de matchs truqués dans le tennis amateur français sous l'égide du parquet national financier (PNF). La joueuse ouzbèke incriminée est suspectée d'avoir à dessein perdu un jeu lors d'une rencontre du tournoi de Gonesse doté de 15 000 dollars de prix et comptant pour le circuit féminin ITF. Selon Le Monde, la joueuse kirghize est soupçonnée d'avoir fait office d'intermédiaire entre les parieurs et sa collègue. Le quotidien explique que ce sont des opérateurs outre-Manche alarmés par des mises suspectes déposées en Grande-Bretagne qui ont alerté les autorités françaises.
Une enquête partie de Belgique
Mi-janvier, une vaste enquête partie de Belgique portant sur des matches truqués dans des tournois secondaires avait entraîné le placement en garde à vue de quatre joueurs français de seconde zone, soupçonnés d'avoir cédé aux avances de corrupteurs lors de tournois Challenger ou Future, les deuxième et troisième divisions du tennis. Ils ont été relâchés ensuite. Un deuxième coup de filet avait conduit au placement en garde à vue de trois autres joueurs dans le cadre de cette enquête menée par le PNF. Au total, une centaine de joueurs et entraîneurs sont visés par cette enquête, dont une quinzaine de personnes en France, selon le parquet fédéral belge. L'enquête touche au moins sept pays (Bulgarie, Slovaquie, Allemagne, Pays-Bas, France, Etats-Unis et Belgique) et concerne "
un groupe très structuré d'Europe de l'Est, qui agit depuis la Belgique et s'est spécialisé dans les matches de tennis", avait-on précisé de même source.