Clermont-Ferrand, passive dans l'accueil des réfugiés ? Les accusations publiques de certains élus et associations ont agacé le maire de la ville, Olivier Bianchi. L'édile a publié une lettre ouverte le 17 octobre, dans laquelle il invite les acteurs à une table ronde sur la question.
Le temps n'est pas au beau fixe entre la Mairie de Clermont-Ferrand et certains acteurs de l'accueil de réfugiés dans la ville. Depuis le début du mois d'octobre, des élus de l'opposition au conseil municipal et des associations ont multiplié les actions publiques pour dénoncer la prétendue passivité des pouvoirs publics dans l'accueil de ces populations.
Dans ce but, une centaine de réfugiés avait investi les pelouses de la faculté de lettres de Clermont-Ferrand le 3 octobre, à l'initiative de Réseau éducation sans frontières (RESF). Une manifestation réunissant près de 300 personnes avait aussi parcouru la ville à la mi-octobre, accompagnée d'une lettre ouverte signée par des conseillers municipaux issus de la France insoumise.
Une "consultation" plutôt que du "dogmatisme"
Mardi 17 octobre, le maire PS de Clermont-Ferrand a publié à son tour une lettre ouverte, sur le réseau social Facebook. Lassé par ces accusations publiques, l'élu rappelle longuement le rôle de la Ville de Clermont-Ferrand dans l'acceuil des réfugiés. Elle "a été l'une des premières villes de France à accueillir des demandeurs d'asile venus de Syrie (...). La Ville de Clermont-Ferrand prend sa part dans l'accompagnement des réfugiés aux côtés des services de l'État."
L'édile de la capitale auvergnate poursuit, un peu plus loin : "Ces prises de positions répétées consistant à rejeter la faute sur la Ville de Clermont-Ferrand sont insupportables," considère-t-il. Après avoir rappelé à leurs devoirs les conseillers municipaux de l'opposition, Olivier Bianchi annonce la tenue prochaine d'une table ronde rassemblant tous les acteurs investis dans l'accueil des réfugiés.