A Clermont-Ferrand, un plan pour préserver la biodiversité

Le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi a présenté jeudi 16 mai les grandes lignes de la politique de la ville en matière de défense de la biodiversité. Parmi ses actions emblématiques, figure la gestion durable des Côtes de Clermont, désormais labellisées "espace naturel sensible".

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Face au réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité est "une urgence absolue". Telle est la conviction affichée jeudi 16 mars par Olivier Bianchi. Entouré des élus écologistes de son équipe et des associations naturalistes partenaires, le maire de Clermont-Ferrand a présenté les grandes lignes de la politique de ville en matière de défense de la biodiversité.

"Avec ses 30.000 arbres et ses nombreux parcs, avec la création de trois parcs dans ce mandat, à la Gauthière, à Champratel et bientôt le parc sportif Philippe Marcombes, nous avons la possibilité de montrer que nous offrons aux Clermontois et aux espèces qui vivent sur notre territoire des lieux pertinents pour pouvoir garantir cette biodiversité."
 


Avec ces parcs urbains, ce sont 150 hectares d'espaces verts qui maillent la ville aujourd'hui.  Labellisées "espace naturel sensible", les côtes de Clermont font l'objet d'attentions particulières avec un plan de gestion quinquennal désormais validé. L'objectif est de développer une zone tampon d'agriculture périurbaine, d'y aménager des activités de loisirs et de préserver sa biodiversité.

"On a deux forts enjeux" précise Jérôme Cologne, chargé de projet biodiversité à la ville de Clermont. "D'abord, celui de la protection des pelouses thermophiles. Ce sont des pelouses qui aiment la chaleur et qui sont classées d'intérêt européen avec un enjeu de biodiversité très fort. Ensuite, on a un enjeu de préservation des chênaies qui ont un intérêt écologique à long terme pour conserver des îlots de fraîcheur."

Des espaces verts entre les constructions 

Autre emblème écologique de la ville, le Parc Montjuzet propose 26 hectares de jardins, d'arbres et d’écosystèmes divers. La moitié est volontairement laissé en friche pour permettre à la biodiversité de s'épanouir.

Cette prise de conscience écologique s'applique aussi dans la ville elle-même. "Dans le plan d'urbanisme, par exemple, on impose que dans les constructions, il y ait un certain pourcentage d'espace qui reste en terre, qui ne soit pas imperméabilisé et dans lequel on puisse planter des arbres" explique Eliane Auberger, présidente du conservatoire des espaces naturels d'Auvergne. "Si on veut lutter contre les îlots de chaleur, il faut que les arbres puissent évaporer de l'eau donc il y a un lien très fort entre lutte contre le réchauffement climatique et biodiversité."

Cette protection a ses limites. Sur les côtes de Clermont, réparties sur cinq communes, seule la partie clermontoise est concernée par le plan de gestion.
 
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