Une centaine de fonctionnaires de police se sont rassemblés le 21 octobre place de Jaude, deux jours après leur manifestation devant le commissariat de police. Une grogne toujours présente, même si François Hollande a annoncé recevoir en début de semaine prochaine les organisations professionnelles.
Cette fois-ci, c’est en plein jour qu'ils expriment leur colère, au son des sirènes. Environ 150 fonctionnaires de police se sont de nouveau rassemblés dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, sur la place de Jaude.
Pas de banderoles, mais un discours entre exaspération et fatalisme. Après l'agression de quatre policiers dans l'Essonne, les fonctionnaires dénoncent des violences grandissantes.
« On entend de plus en plus de coups de feu qui se produisent régulièrement, explique l'un d'entre eux, qui préfère rester anonyme. Les véhicules sont de plus en plus caillassés. On a eu le droit à des jets de cocktails molotov sur nos véhicules, avec selon moi, des réponses pénales inadaptées dans ce genre de situation »
Difficile de s'exprimer à visage découvert, car beaucoup manifestent dans l'exercice de leurs fonctions. Le mouvement spontané se veut hors syndicats.
« Nous sommes en souffrance »
« Nous, on veut que tout ça s’arrête, continue le policier interrogé. Le message qu'on veut envoyer à nos élus, au gouvernement et au ministre Bernard Cazeneuve en particulier, c’est simplement de leur demander de nous écouter. On est en souffrance, on n’en peut plus. Les chiffres sont en augmentation constante concernant les violences à l’égard des fonctionnaires de police, mais également des gendarmes et également des pompiers » Un nouveau rassemblement a été annoncé vendredi 21 octobre, dans la soirée.L'an dernier, plus de 12 000 policiers ont été blessés en France. Le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve vient de demander aux préfets une concertation avec les personnels de police. Dans le Puy-de-Dôme, la préfète devrait recevoir les syndicats jeudi prochain.