Une centaine de policiers clermontois rassemblés en soutien à leurs collègues franciliens (MàJ)

Mardi 18 octobre, vers 20 h 45, des policiers clermontois se sont rassemblés spontanément devant le commissariat central, avenue de la République, pour exprimer leur soutien envers leurs collègues franciliens menacés de sanctions, après la manifestation surprise la veille sur les Champs-Elysées.

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Un rassemblement spontané et bref, une demie-heure tout au plus, mais lourd de sens... Ils étaient une centaine de policiers, mardi 18 octobre, à 20 h 45, devant le commissariat central de Clermont-Ferrand, affichant ainsi leur soutien envers leurs collègues franciliens qui ont manifesté la veille sur les Champs-Elysées. Une manifestation surprise, en pleine nuit à Paris, pour exprimer leur "ras-le-bol", alors qu’un adjoint de sécurité est toujours hospitalisé à la suite d’un jet de cocktail Molotov, le 8 octobre, à la Grande Borne, dans l'Essonne. 

"La police des polices" va enquêter sur "les manquements individuels aux règles statutaires", avait annoncé plus tôt le directeur général de la police nationale Jean-Marc Falcone, qui a rencontré mardi soir des chefs de brigade à Evry dans l'Essonne. C'est de ce département qu'étaient partis en convoi vers Paris de nombreux manifestants, bravant ainsi le devoir de réserve qui leur est imposé.

"Notre hiérarchie n'a rien compris au malaise des fonctionnaires", a déploré une policière. "On attendait plus de soutien (...) On s'en prend plus aux policiers qu'aux voyous", peste un enquêteur de l'Essonne. Un malaise partagé par leurs homologues clermontois rassemblés mardi soir en solidarité avec eux. Des gardiens de la paix, des officiers et même des commissaires - environ un quart des effectifs policiers de la ville - ont pris part à cette action menée indépendamment des syndicats.

Entre colère et attente


"L'esprit, c'est un peu de la colère et de l'attente en même temps. De la colère, parce que ça fait des années que ça dure, qu'on nous promet des choses, qu'on ne voit rien arriver", témoigne anonymement un manifestant clermontois, avant de prévenir : "et sur l'attente, on veut montrer que si ça ne bouge pas, ça va monter crescendo". Les policiers dénoncent un manque de moyens, un manque de respect et de reconnaissance, qualifiant les propositions faites jusqu'à présent de "pansements".

La mobilisation ne faiblit pas, un appel à une "marche de la colère" a d'ailleurs été lancé pour le 26 octobre. C'est dans ce contexte que le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'entretiendra ce mercredi 19 octobre à 17 heures avec les syndicats de police, qui tentent de reprendre la main et de canaliser la colère de la base. Alliance et l'Unsa-Police, auxquels s'est joint Synergie, avaient demandé dans la matinée cette réunion "en urgence" avec les ministres de l'Intérieur et de la Justice.

Mardi 18 octobre, une centaine de policiers se sont rassemblés spontanément devant le commissariat central de Clermont-Ferrand, pour exprimer leur soutien envers leurs collègues franciliens menacés de sanctions. Ils dénoncent un manque de moyens et un manque de reconnaissance.

 

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