A Clermont-Ferrand, les infirmiers du service mobile des urgences, le SMUR, se sont mis en grève mardi 18 septembre. Ils demandent plus de moyens, et notamment plus de personnels, pour compléter par exemple les équipes héliportées.
En assemblée générale mardi 18 septembre, les infirmiers du SMUR, le service mobile des urgences, du CHU de Clermont-Ferrand, ont voté à l’unanimité une grève illimitée et reconductible.
Ils dénoncent notamment le non-remplacement systématique d’un quart des infirmiers en arrêt maladie, et les dysfonctionnements entraînés.
"Actuellement avec quatre arrêts maladie chez les infirmiers sur un effectif de 15, on est régulièrement en sous-effectif", pointe du doigt Céline Mestre.
On est obligés de faire appel à des renforts extérieurs, ce qui pose des problèmes d’organisation, de gestion de matériel, voire de départs qui pourraient se faire sans infirmiers.
Les infirmiers réclament également que trois infirmiers soient embauchés afin de renforcer la permanence, 7 jours sur 7, des équipes héliportées du SMUR avec le Dragon 63. Pour les grévistes, de ces renforts dépend la sécurité des interventions. Vincent Roux donne ainsi l’exemple de ce rapatriement d’un nouveau-né vers sa maternité d’origine, avec une infirmière "qui n’avait pas fait de pédiatrie depuis une bonne quinzaine d’années".
Coïncidence ou réponse opportune des autorités médicales, les postes des trois infirmiers réclamés pour les équipes du dragon 63 ont été publiés le matin même de la grève. Celle-ci n’aura pas d’incidences sur les interventions, le service minimum étant assuré.
Le SMUR de Clermont-Ferrand réalise 550 sorties par mois, soit 18 interventions quotidiennes en moyenne. En juin dernier, une grève avait déjà été votée, ce qui n'était pas arrivé depuis plusieurs années.