Une manifestation colorée était organisée samedi 17 avril à Clermont-Ferrand à l'appel du collectif "Culture en Danger 63" qui occupe le Théâtre de la Comédie depuis le 15 mars. Les acteurs du milieu culturel demandent un calendrier de réouverture. Ils étaient entre 600 et 700 à manifester.
"Au pays des Lumières, les plombs ont sauté, rétablissons le courant" : cette formule, accrochée sur une pancarte à la façade de la comédie de Clermont-Ferrand résume bien l'esprit des différents acteurs du monde de la culture. Une manifestation colorée était organisée ce samedi 17 avril, à laquelle plus de 600 personnes ont participé.
Pour eux, les dernières annonces gouvernementales ne changent pas grand-chose. « Même si on voit poindre de petites réouvertures de certains endroits avec des jauges très réduites, le système économique dans lequel vont avoir lieu ces spectacles ne va pas être viable. Il faut absolument une aide à l’emploi et une prolongation des aides pour les plus précaires, notamment pour les intermittents, et arrêter la réforme de l’assurance chômage », dénonce Sébastien Guerrier, membre du collectif "Culture en danger 63", à l’initiative de cette manifestation colorée.
Une manifestation haute en couleur
« La culture en a besoin, la santé mentale en a besoin. Moi, je dépoussière un peu mes costumes parce que ça fait un an qu’ils sont enfermés dans le placard », déclare une manifestante, grimée pour l’occasion. En effet, pour donner un peu de gaieté à l'évènement, les participants étaient invités à arborer des couleurs et pour que cette manifestation ne soit pas tout à fait comme les autres, le cortège est passé par le jardin Lecoq. « C’est très important, je pense, pour les nouvelles générations, que l’on protège cet outil merveilleux de liberté, de liberté de penser », affirme une manifestante à propos de la culture.
« Je suis enfermée dans mon atelier depuis un an, ce n’est pas une vie. D’habitude, on a des moments comme ça, mais ils sont voulus et choisis dans le processus de création. Là, il n’y a rien de choisi, il n’y a rien que l’on peut montrer. L’émulation n’y est pas du tout, c’est compliqué », alerte une dessinatrice venue manifester. Avec quelques performances répétées le matin, la manifestation est, en quelque sorte, devenue un spectacle de rue.