Comment cette supérette associative renaît de ses cendres après un incendie

Il y a un an, lors des émeutes de juin 2023 dans les quartiers nord de Clermont-Ferrand, le magasin de la Coop des Dômes a été entièrement ravagé à la suite d’un incendie volontaire. Grâce à la solidarité et à des aides de collectivités, le magasin a pu retrouver un autre local pour poursuivre ses activités.

Dans la nuit du 30 juin 2023, la Coop des Dômes à Clermont-Ferrand était entièrement détruite lors des émeutes par un incendie volontaire.

Aujourd’hui, la supérette associative est installée dans un nouvel espace. Les coopérateurs et coopératrices sont ravis de s’y retrouver, comme Françoise, adhérente de longue date : « Ici la nourriture est saine. J’aime beaucoup les produits bios, on fait travailler les producteurs de notre région. C’est une coopérative, on est tous ensemble et on partage les mêmes valeurs. » 

Un fonctionnement basé sur le bénévolat

Ces valeurs sont celles du partage. Sandrine est la seule salariée, car les consommateurs sont aussi les employés et vice-versa : « On a une adhésion à partir de 5 euros à l’année mais le plus important est de donner 3 heures de temps par mois car c’est la base de notre fonctionnement. Tous les gens qui tiennent le magasin sont bénévoles. C’est ça qui fait notre force, ce sont nos 200 adhérents. » Agnès Roos, bénévole, donne de son temps en tant que caissière : « Je trouve que je profite énormément de ce magasin et des gens qui sont autour de moi. Ils sont tous très bienveillants. »

Des valeurs partagées entre producteurs et consommateurs

La coopérative travaille avec 70 producteurs locaux, comme Emmanuel. Cet agriculteur est co-président de la coopérative Auvabio. Cette plateforme distribue les produits de ses adhérents, notamment à la Coop des Dômes. « On essaye de trouver des magasins avec qui on a les mêmes valeurs : le côté biologique, une alimentation de qualité pour la plupart des gens… » Des producteurs qui sont aussi choisis par les adhérents. Jean-Louis Mosnier, coopérateur, explique : « On va les visiter puis on les questionne en fonction de ce que tous les adhérents souhaitent en termes de production vertueuse et locale. Ensuite, on décide si le producteur peut nous fournir ou pas. On ne discute pas le prix du producteur. » A la Coop des Dômes, l’esprit d’échange prime avant toute chose.

-Propos recueillis par Romy Ho-A-Chuck pour France 3 Auvergne