Véritable prodige du cyclisme artistique, Oscar Petrou cumule les titres de champion de France. Le jeune Clermontois en a déjà gagné six à 16 ans seulement.
6 fois champion de France à 16 ans et demie. La spécialité d'Oscar Petrou c'est d'avoir la tête dans le guidon. Et ne lui dites surtout pas que le cyclisme artistique est un sport confidentiel. Il affirme : "J'aime quand une figure est difficile à réaliser. C'est tout le charme que j'aime dans ce sport. Je ne vois pas ce qu'il y a de différent entre le foot, le basket ou le rugby ou la gym. Pour moi c'est un sport comme les autres. Il ne devrait pas être considéré comme un sport secondaire ou autre chose".
En championnat, l'équilibriste présente un programme avec 30 figures à enchaîner sans mettre le pied à terre sous peine de pénalité.
La rencontre avec ce vélo spécial qui ne dispose que de la marche avant et de la marche arrière, le tout en manuel, a eu lieu en 2010.
Beaucoup de travail
Dans le rôle des initiateurs un couple Maryse et Alain aux commandes de l'étoile cycliste de Clermont-Ferrand.
Alain Do Duc, entraîneur de l'étoile cycliste et de l'équipe de France précise : "Oscar, il n'y a pas besoin de lui dire grand-chose, il travaille. Alors que beaucoup vont se promener, revenir et il va falloir les interpeller pour qu'ils se mettent au travail. Là, il travaille".
Siméon le frère d'Oscar apprend une nouvelle figure, sécurisé par une longe pour éviter les blessures.
Alain Do Duc ajoute :"Il y a certains qui sont timorés, qui ont plus d'appréhensions. L'appréhension est souvent liée aux capacités physiques ou aux coordinations. Quand ils ont des appréhensions, c'est une activité qui demande, un peu comme la gym, de ne pas avoir peur".
Un sport découvert très jeune
La famille Pétrou arrive en Auvergne en 2010. Le père, la mère et leurs 4 enfants. Sur un stand lors de la journée des associations ils découvrent le cyclisme artistique. Oscar 8 ans et Siméon 6 ans tombent dedans. Agnès Petrou, la mère d'Oscar et de Siméon raconte: "Je voulais une activité régulière et quelque chose qui leur fasse plaisir mais qui soit aussi un complément de l'école. Après ça reste un sport pas très connu, où la concurrence n'est pas du tout la même que sur un sport que tout le monde connaît ou une discipline olympique. Ca n'a rien à voir. Finalement ils sont bons dans leurs sport et ça leur donne confiance pour toute la suite".
Les jeunes Français ont encore du mal à briller sur l'échelle continentale, dominée par les Allemands, les Suisses et les Autrichiens.
L'espoir demeure pour Oscar et Siméon. Mais va falloir hausser le niveau des figures d'un cran.