Le centre de vaccination de la Grande Halle d’Auvergne à Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, a ouvert ses portes ce mercredi 14 avril. Les personnes venues au vaccinodrome racontent leur soulagement.
Ce mercredi 14 avril à l’entrée de la Grande Halle d’Auvergne de Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, rares sont les personnes qui attendent pour se faire vacciner. Le vaccinodrome, qui a pourtant ouvert ses portes ce mercredi, doit recevoir dans la journée près de 350 personnes. Mais comme le précise Annie 69 ans, qui vient d’arriver, tout se fait sur rendez-vous. « Il suffit de se présenter à l’heure, ou 5 minutes avant pas plus, sinon ils nous conseillent d’attendre dans la voiture pour éviter les embouteillages » ajoute-t-elle. Aussitôt qu’elle est rentrée dans la salle de vaccination, Annie est prise en charge et ne dissimule pas sa hâte de se faire vacciner : « J’ai surveillé la plateforme Doctolib tout dimanche dernier et dès que j’ai vu les créneaux pour la Grande Halle j’ai sauté sur l’occasion ! Tout est allé si vite, c’est déjà mon tour. » précise-t-elle. Comme elle, Marie, 69 ans a rendez-vous à midi et a aussi obtenu son créneau dimanche soir. Une victoire pour cette retraitée qui a essuyé quelques échecs auparavant dans d’autres centres de vaccination : « Il n’y avait pas de créneaux disponibles. Là j’ai pu prendre mes deux rendez-vous d’un coup. La deuxième dose sera le 10 mai. » Thierry Orliaguet, responsable opérationnel du centre de vaccination de la Grande Halle rappelle que pour recevoir les deux doses du vaccin Pfizer-Moderna au sein du vaccinodrome il suffit d’avoir plus de 60 ans, de faire partie du personnel soignant ou de présenter des risques de comorbidité (maladies, surpoids...)
Ca va très vite
« Toutes les cinq minutes, trois personnes sont vaccinées en même temps dans les trois lignes de vaccination mises en place. Et reçoivent leur première dose. » déclare Thierry Orliaguet. Une organisation rapide orchestrée cette semaine par les pompiers du SDIS du Puy-de-Dôme (Service départemental d’incendie et de secours.) Kathleen, infirmière volontaire du SDIS 63, qui accompagne les personnes dans le parcours à suivre, détaille : « Ca va très vite : les gens se présentent d’abord à l’accueil géré par l’administration, puis je les redirige vers un questionnaire, si les questions mettent en lumière la moindre problématique les patients sont examinés par un médecin du SDIS 63, sinon ils rejoignent un des trois boxes de vaccination. » Du côté du box n°1, Frédéric Deschamps, infirmier volontaire du SDIS 63 qui vaccine depuis au moins 4 heures, en est environ à sa 48e vaccination. Pour lui la journée est un succès : « Ça va très vite et les gens ont l’air satisfaits ! Environ 70% des gens que j’ai vaccinés avaient plus de 60 ans, j’ai eu aussi pas mal de membres du personnel soignant.» Du personnel soignant comme Florence, 48 ans, assistante dentaire qui vient de recevoir sa première injection : « C’est allé si vite, je n’ai eu aucune douleur et l’infirmier a été super ! » Dernières petites recommandations ou précisions : comme la présence potentielle d’effets secondaires, et Florence pourra récupérer son certificat de vaccination. « La dernière étape est généralement la plus longue, les patients doivent attendre une quinzaine de minutes pour s’assurer qu’ils ne font aucune réaction au vaccin. » ajoute Frédéric Deschamps.
Des patients soulagés
Une prise en charge efficace qui ravit Olivier, 52 ans, diabétique et en surpoids, qui fait partie des personnes à risque en raison de comorbidités. Depuis trois semaines il souhaite se faire vacciner : « J’ai mis du temps à me décider on entend tellement de choses sur les vaccins, puis les créneaux disponibles étaient dans des centres parfois loin comme à Riom. Mais j’ai de gros risques de développer des complications si jamais j’attrape le COVID 19 alors autant se faire vacciner. » Au-delà de protéger sa santé, Olivier passionné par son métier au sein du jardin botanique de Clermont-Auvergne souhaite reprendre son travail. Il attend beaucoup de ces deux doses : « J’ai été arrêté à cause des risques du virus avec ma maladie car nous recevons beaucoup de visiteurs dans le jardin. J’ai hâte de retrouver un semblant de vie normale. » Florence, 48 ans, assistante dentaire, qui contrairement à Olivier n’a jamais cessé de travailler est aussi soulagée par cette vaccination. Elle précise : « Je fais partie des membres du personnel soignant et suis constamment exposée au virus, pourtant quand je remplissais les questionnaires sur Doctolib des différents centres à la fin je n’étais jamais éligible. Peut-être n’y avait-il pas assez de créneaux pour trop de demandes. L’ouverture de vaccinodrome va accélérer les choses. »
Monter en puissance
« D’ici la fin de la journée 360 personnes devraient être vaccinées dans les trois lignes de vaccination : 1 440 personnes en tout d’ici la fin de semaine. » , précise Thierry Orliaguet, rassuré par le déroulement de la première matinée. Il précise que le centre de vaccination ne va faire que « monter en puissance ». Dès la semaine prochaine deux lignes de vaccinations supplémentaires seront ajoutées dans la salle, puis 12 d’ici la mi-mai, pour accélérer encore plus la vaccination. Le vaccinodrome ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 18h30 pourrait également être ouvert le dimanche d’ici la mi-mai. « L’objectif est de pouvoir vacciner jusqu’à 1 000 personnes par jour d’ici la mi-mai » ajoute-t-il. Et pour répondre à cet objectif, dès la semaine prochaine les pompiers du SDIS seront rejoints par des infirmières libérales et médecins libéraux.