A Clermont-Ferrand, plusieurs organisations syndicales appellent à manifester jeudi 9 janvier. Elles s’opposent à la réforme des retraites. Le cortège s'est élancé vers 10h30 de la place du 1er mai. La préfecture annonce 6 000 participants, les syndicats entre 15 et 20 000.
A Clermont-Ferrand, plusieurs organisations syndicales ont lancé un appel à manifester jeudi 9 décembre : CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF. Elles exigent le retrait de la réforme des retraites voulue par le gouvernement. Dans un communiqué, l’intersyndicale explique : « Nous devons passer à la vitesse supérieure si nous voulons faire plier Macron et son monde sur l'enjeu crucial du retrait de la future réforme des retraites. Il faut élargir et amplifier le mouvement dans tous les secteurs professionnels dès le 9 janvier ». Il s’agit de la 4e journée de mobilisation interprofessionnelle depuis début décembre 2019. Le 5 décembre, entre 15 000 et 30 000 personnes avaient battu le pavé à Clermont-Ferrand. Le 10 décembre, la mobilisation avait un peu baissé, avec 5 500 manifestants selon la préfecture. Les troupes avaient été remobilisées le 17 décembre avec 25 000 manifestants selon les syndicats et 7 800 pour la préfecture du Puy-de-Dôme. Pour cette nouvelle journée de grève, quelle sera la mobilisation à Clermont-Ferrand ? Suivez notre direct.
12h40
Les organisations syndicales annoncent entre 15 et 20 000 participants à la manifestation.
12h25
Le défilé remonte la rue Blatin. L'arrivée place de Jaude est imminente.
12h20
Patrice Diaz, secrétaire départemental FSU territoriale 63, affirme : « Depuis le 5 décembre on s’organise. Ce n’est pas évident car cela fait 36 jours qu’il y a la grève, mais ça ne fait pas 36 jours que je suis en grève, on se relaie avec les différents organismes et entreprises privées ou publiques, pour maintenir une pression sur le gouvernement. Les dés sont pipés dès le départ puisque l’on nous fixe des règles qui ne permettent pas de garantir un taux de pension égal à ce qu’il est actuellement. On nous dit que l’on va être gagnant mais en fait c’est faux ».
12h10
La préfecture annonce un comptage de 6 000 manifestants. Frédéric Bochard, secrétaire général FO 63, précise : « Nous sommes mobilisés pour obtenir le retrait de cette réforme cynique et inique de régime unique par points. C’est un système qui va conduire à la pulvérisation du droit à la retraite. Certes c’est la baisse des pensions, le rallongement de la durée de vie au travail, un système qui est une véritable usine à gaz. Au bout du bout, le calcul de Macron le financier est d’ouvrir la voie à la capitalisation, à ses copains de Black Rock et aux fonds de pension ».
11h50
Gaëlle Blachère travaille dans la petite enfance et n’a pas manqué une manifestation depuis le 5 décembre. Elle explique : « Je pense que l’on est à un moment assez crucial, c’est un point de rupture assez important. Tout ce qui appartient aux citoyens, l’intérêt général, est en train d’être privatisé. Les retraites font partie du lot, comme les hôpitaux. Les gens sont en train de réaliser que si cela ne leur appartient plus, on n’a plus rien. C’est de l’individualisme pur ».
11h45
Le cortège arrive au niveau de la place des Salins. Françoise Simpere, retraitée, indique : « Je suis dans la rue car la politique du président Macron est une politique qui détruit les droits sociaux. La retraite n’est qu’un élément, mais ensuite il s’attaquera via les fonds financiers à la sécurité sociale et à d’autres choses. Son optique est de transférer tous les services publics et les systèmes de cotisation vers le budget de l’Etat. Or c’est lui qui décide le budget de l’Etat. C’est hyper dangereux car c’est tout un modèle qui a fait fonctionner la France pendant des années qui va être détruit ».
11h35
Dans le cortège, on trouve de nombreux avocats. Leur mobilisation est historique. Philippe Gatignol, bâtonnier de l’ordre des avocats de Clermont-Ferrand, souligne : « Aujourd’hui nous sommes près d’une centaine, soit un quart du barreau : c’est tout simplement historique. Nous sommes dans la rue pour sauver un régime de retraite qui est autonome et solidaire. Il est autonome car il ne coûte rien à la société, pas un euro du contribuable, ni des autres régimes. Il est solidaire car à l’intérieur du régime, quel que soit notre parcours ou notre carrière, homme ou femme, la pension de base est la même pour tous et elle est de 1416 euros. Comme nous gérons bien notre régime, nous avons des fonds et cela nous permet de contribuer à la solidarité nationale en versant par an près de 100 millions d’euros ».
11h25
Plusieurs manifestations ont lieu au même moment dans d'autres villes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, notamment à Moulins, au Puy-en-Velay et à Grenoble.
11h15
Parmi les slogans de la manifestation, on peut entendre : « Les jeunes dans la galère, les travailleurs précaires, les vieux dans la misère, on n’en veut pas de cette société-là ».
Le début du cortège arrive en haut du cours Sablon, au niveau des facultés.
11h05
Laëtitia Thomas, enseignante, est venue manifester avec son mari et ses enfants : « On trouve que c’est primordial de les sensibiliser à toutes les manifestations qui nous semblent essentielles. Il s’agit de notre liberté d’expression et surtout de leur avenir. Pour nous, c’est ça être responsable de leur avenir. Cette réforme c’est l’individualisme, le fait de courir vers la capitalisation, le manque de solidarité ».
10h50
Le défilé est passé place Delille : le cortège s'étire en longueur.
10h40
Pour cette 4e journée de mobilisation interprofessionnelle, les syndicats semblent être parvenus à remobiliser leurs troupes.
10h40
Le cortège est enfin parti de la place du 1er mai et prend la direction de la place Delille dans le calme. Le défilé s'étend sur toute l'avenu qui sépare les places Delille et du 1er mai.
10h35
Jean-Michel Genillier, agriculteur à la retraite, indique : « Les retraites agricoles sont les plus basses, ainsi que celles des artisans et d’autres corps de métier. On ferait mieux d’élever les retraites basses alors que l’on ne recherche qu’à diminuer les retraites hautes. C’est sur les générations suivantes, les nouveaux salariés contre lesquels on va taper ».
10h20
Le cortège n'a pas encore démarré. Parmi les pancartes affichées, on peut lire : "Tu veux une retraite à taux plein à 60 ans ? Commence à travailler dès 11 ans ! ", ou encore : "Retraite à taux plein à 60 ans".
10h15
Les manifestants affluent en nombre place du 1er mai. De nombreux drapeaux CGT, FSU, CFDT, Sud, Solidaires sont visibles. Ghislain Dugourd, secrétaire départemental CGT 63, explique : « Nous sommes encore là, plus que jamais convaincus, mobilisés et rassemblés contre le projet de réforme des retraites. Le gouvernement est intransigeant depuis le début car depuis le 5 décembre, la majorité des revendications n’a pas été entendue. Lors de ses vœux, le président Macron n’a pas eu le geste qu’il devait faire de retirer ce projet de réforme. Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout, jusqu’au retrait ».A Clermont-Ferrand, la manifestation démarrera à 10 heures de la place du 1er mai. Puis le cortège ira ensuite jusqu’à la place Delille, empruntera le boulevard Trudaine et le cours Sablon. Ensuite, la manifestation prendra la direction du boulevard Pasteur, du boulevard Duclaux, de la rue Blatin et se terminera place de Jaude. Des axes bloqués et des difficultés de circulation sont donc à prévoir jeudi 9 janvier, dans ce secteur de Clermont-Ferrand, notamment dans la matinée où est prévu l'ensemble de la marche.
Pour cette nouvelle journée d’action, de nombreuses perturbations sont prévues à la SNCF ainsi que sur le réseau de transports en commun T2C. En raison de la manifestation en centre-ville de Clermont-Ferrand, les services bus et tram seront suspendus à partir de 9h15 environ, et pour la durée de la manifestation.