C’est Anaïs Werestchack qui a été sacrée Miss Puy-de-Dôme 2021, samedi 5 juin, à Besse (63). Une jeune clermontoise de 23 ans qui est actuellement interne aux urgences de Millau. Portrait.
C’est sous la présidence de Géromine Prique, Miss Auvergne 2020, que les onze jurés de l’élection Miss Puy-de-Dôme 2021 ont tranché, samedi 5 juin, à Besse (63). Parmi les 14 jeunes filles qui prétendraient au titre, c’est Anaïs Werestchackqu’ils ont choisie. Un concours qui, cette année, en raison de la crise sanitaire, a dû se tenir à huis-clos. “On était dans notre bulle, raconte Anaïs, une bulle anti-covid! Comme il n’y avait que le jury, on se sentait bien, on était en confiance. C’est juste un peu dommage de ne pas avoir pu partager ce moment avec mes proches, en particulier ma maman.”
Pour cette jeune clermontoise, âgée de 23 ans, le concours Miss France c’est d’abord un “ rendez-vous annuel “ qu’elle partageait avec sa famille et dont elle n’a jamais manqué une édition. “Mais je n’aurai jamais imaginé tenter l’aventure un jour ! ”, se souvient-elle, amusée.
Pourtant, en 2016, l’aventure a bel et bien commencée lorsqu’elle a reçu un coup de fil de Pauline Bazoge, la miss Auvergne 2015, qui l’avait repérée sur les réseaux sociaux.”Honnêtement, je ne m’y attendais pas ! Et encore moins de décrocher un jour la courrone !”
Sortir de sa zone de confort
Saisissant l’opportunité, la jeune fille s’est alors lancée. “J’y suis allée sans aucune expérience, suite à la proposition de Pauline. Je ne savais ni marcher en talon ni même sourire ! J’ai ensuite retenté ma chance en 2018, mais avec d’avantage d’expérience puisqu’entre temps, j’avais participé à pas mal de défilés dans la région, notamment lors du salon du mariage ou du chocolat... Mais je manquais encore beaucoup d’assurance sur scène ! C’est pour ça que j’ai voulu passer ce concours, car il permet de se surpasser, de repousser ses limites pour sortir de sa zone de confort. Ça apporte de la confiance, et c’est surtout une belle aventure humaine qui permet de se faire des amies”.
“Une bonne dose de paillettes”
Étudiante en médecine à Clermont-Ferrand, Anaïs est actuellement médecin-interne aux urgences de l’hôpital de Millau. “Ces vingt derniers mois ont été difficiles, confie-t-elle. J’en ai passé dix enfermée pour étudier puis j’ai commencé mon internat en pleine crise sanitaire... Avec le Covid, on oublierait presque de rêver... Alors pour moi ce concours c’est une bonne dose de paillettes ! “
Pour Anaïs, la médecine est la voie qu’elle a toujours voulu suivre et dans laquelle elle s’est lancée juste après le bac. Un cursus long et difficile auquel elle s’est accrochée, malgré beaucoup de remises en question et la tentation parfois de tout arrêter. Et si à la base elle voulait être pédiatre, c’est finalement à la médecine générale qu’elle se destine, “le meilleur choix que je pouvais faire”.
“Être une voix plus forte”
Et si aujourd’hui Anaïs rêve aussi d’être Miss France, elle ne compte pas s’éloigner de la médecine pour autant. “Pour moi, Miss Francene se résume plus seulement à un concours de beauté depuis déjà plusieurs années maintenant. C’est surtout être une voix plus forte pour porter des messages. Comme je le fais déjà sur les réseaux sociaux, via mon compte instagram @journalduneinterne, je souhaiterais pouvoir en profiter pour parler de santé en faisant la promotion des dépistages, d’une bonne hygiène de vie, d’une alimentation saine, etc".
Dès demain, Anaïs remettra sa blouse d’urgentiste pour poursuivre son internant. En attendant l’étape régionale, qui se déroulera le 10 septembre au Puy-en-Velay, où elle décrochera peut-être son ticket d’entrée pour l’élection de Miss France 2021.