Le perchiste Clermontois Renaud Lavillenie s’est qualifié jeudi 18 août pour le concours de saut à la perche des championnats d’Europe d’athlétisme à Munich. Son frère Valentin a raté ses 3 premiers essais.
Avoir deux frères dans une même compétition européenne ce n’est pas courant, mais cette fois-ci la chance n’a souri qu’au plus expérimenté, Renaud Lavillenie qui seul s’est qualifié pour la finale du saut à la perche lors des championnats d’Europe d’athlétisme à Munich, alors que son frère cadet Valentin n’a pas passé cette épreuve jeudi 18 août.
Pour Renaud, il a suffi de 3 sauts : un premier à 5 mètres 50, la hauteur d’entrée de ces qualifications puis 2 tentatives à 5 mètres 65 avant l’arrêt de la compétition car il ne restait en lice que les 12 athlètes nécessaires, sans qu’il soit nécessaire d’aller jusqu’au 5 mètres 80 initialement envisagés. « On sait que les concours de qualification c’est toujours un peu compliqué, d’autant plus le matin, on n’a pas l’habitude de faire des concours, ça peut être long, etc… et c’est toujours un peu piégeant » a expliqué l’athlète qui vit et s’entraine à Clermont-Ferrand. « Donc c’est une bonne chose, on a fait ce qu’on voulait faire. Dans l’ensemble j’ai eu plutôt de bonnes sensations ».
Samedi 20 août à 20 heures 05, il retrouvera son partenaire d’entraînement Thibaut Collet et Armand Duplantis, le suédois qui domine la discipline, détenteur du record du monde avec un saut à 6 mètres 21 (mais qui s’y est repris à 2 fois pour passer 5,65 lors de ces qualifications).
Quant à Valentin Lavillenie, il a échoué lors de ses 3 tentatives à 5 mètres 50. Répondant aux questions de Nelson Monfort pour FranceTV qui lui faisait remarquer que c’était pour lui une saison de transition avec un changement de lieu d’entrainement et la naissance d’un enfant Valentin Lavillenie a déclaré : « Je n’ai pas envie de pleurer… Je me souviens de notre discussion à l’aéroport en rentrant d’Eugene ( aux USA où se sont déroulés les championnats du monde du 15 au 24 juillet, NDLR) et je t’ai dit que j’allais rentrer et bosser dur et que je serai bien à Munich. Et en fait je ne t’ai pas menti parce que je n’ai pas fait un seul concours aussi bien qu’aujourd’hui. Le problème c’est que dès l’échauffement, à mon premier saut, je tape avec le menton. C’est incroyable, c’est un peu bête. Et tous mes sauts, ce sont les meilleurs de la saison. Je ne suis pas dégouté, je ne suis pas frustré, c’est pire que ça…
Souvent les perchistes disent je suis fort et j’ai loupé. C’est paradoxal. A l’échauffement je suis allé voir Philippe (son entraîneur), je lui ai dit ça court c’est cool sauf que derrière, je n’ai plus mes repères de saut. Et c’est nul, faut dire les choses ».