Le festival international du court métrage de Clermont-Ferrand vu par le jury

Le festival  international du court-métrage se déroule à Clermont-Ferrand jusqu'au au 9 février.  Parmi les membres du jury, des grands noms du cinéma français. Ils vont devoir départager les plus beaux films parmi les 54 œuvres sélectionnées cette année. 

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Le 41ème festival international du court métrage se tient à Clermont-Ferrand jusqu'au 9 février. Nous sommes allés à la rencontre de 4 membres du jury 2019. Ils devront faire un choix parmi les 54 films sélectionnés. 


Jackie Berroyer



Bio : Dessinateur industriel dans une première vie, Jackie Berroyer quitte tout à 25 ans pour devenir critique rock à Charlie Hebdo dans les années 70. Tour à tout écrivain ("La Femme de Berroyer est plus que toi, connasse"), scénariste très demandé par les réalisateurs français ( « double Messieurs » de Stévenin, « riens du tout » de Cédric Klapisch, « visiblement, je vous aime » de Jean-Michel Carré) et figure incontournable de l’émission-phare de Canal + « Nulle par ailleurs" avec son rôle de standardiste. Par la suite, Jackie Berroyer multiplie les rôles au cinéma (« Un Indien dans la ville » d’Hervé Palud, « les araignées de la nuit » deJean-Pierre Mocky, « quand la mer monte » de Yolande Moreau,  « la journée de jupe » de Jean-Paul Lilienfeld…).

Question : Qu’est-ce qui vous plaît dans le court métrage ?

Jackie Berroyer : L’une des premières qualités du court-métrage, c’est que le spectateur sait que quand il s’ennuie, cela ne va pas durer longtemps ! Quand on aime le cinéma, on aime tout. Un film devrait durer le temps qu’il lui convient.
 

Dominique Reymond

 


Bio : Grande comédienne de théâtre, Dominique Reymond a également plus de 60 films à son actif. Elle a joué pour des réalisateurs comme Sandrine Veyssel ("Y aura-t-il de la neige à Noël ?") , Olivier Assayas (« les destinées sentimentales »,  François Ozon (« l’amant double »)...

Question : Qu’attendez-vous d’un bon court métrage ?

Dominique Reymond : Je ne sais pas !  J’en n’ai pas vu beaucoup. Je me souviens d’une époque où l’on voyait des courts métrages avant les films puis ils ont été beaucoup moins accessibles. Il y avait bien des émissions à la télévision à 1h du matin de programmes courts.

Question : Cette année, il y a beaucoup de films d’animation dans la sélection. Ce genre ne s’adresse plus qu’aux enfants ?

Dominique Reymond : Les films d’animation s’adressent à tout le monde, adultes et enfants compris. C’est un matériau extraordinaire ! L’éventail est encore plus riche, tout est possible. Je me réjouis d’en voir !

Question : Et pour une comédienne, ce n’est pas frustrant de voir des films d’animation ?

Dominique Reymond : Non, au contraire, cela fait un bien fou ! C’est comme de voir des films avec des non-acteurs. Cela amène toujours quelque chose de plus. Il n’y a pas de frustration du tout !

Question : Quels seront vos critères ?

Dominique Reymond : C’est la première fois que je fais ça et que je viens. Je n’ai aucune idée de comment ça va se passer. Moi je réagis assez instinctivement aux choses, je suis prête à éprouver pleins d’émotions. C’est une nouvelle expérience mais je trouve ça passionnant !
 

Hubert Charuel

 


Bio : Ce réalisateur français s’est fait connaître du grand public grâce à son film « Petit paysan » sorti en 2017 et qui a raflé 3 Césars dont celui de meilleur premier film. Ce fils d’agriculteurs a d’abord travaillé dans le secteur de l’élevage laitier avant de s’orienter vers des études de cinéma et d’intégrer la prestigieuse école de la Femis. Il est retourné dans la ferme de ses parents pour réaliser son premier long-métrage.

Question : En tant que jeune réalisateur, qu’attendez-vous d’un court métrage ?

Hubert Charuel : J’attends juste une proposition. Je crois qu’il n’y a rien de pire que de voir un film et de l’oublier. Je préfère détester un court métrage que l’avoir oublié au bout de 30 minutes !

Question : Cette année, il y a beaucoup de films d’animation. Peut-on tout raconter avec ce genre ? Il ne s’adresse plus qu’aux enfants ?

Hubert Charuel : Le cinéma d’animation ne s’adresse plus qu’aux enfants, qui résonne encore comme ça aujourd’hui ?! On disait ça à l’époque où il n’y avait que Walt Disney qui faisait des films d’animation. On peut tout raconter en animation voir même plus. Il n’y a aucune limite.

Question : En tant que membre du jury, êtes-vous prêt à faire des concessions pour sélectionner un film ?

Hubert Charuel : C’est important de faire des concessions. On est un jury mais il n’y a pas de président, il va donc falloir être conciliant parfois !
 

Caroline Monnet

 


Bio : Caroline Monnet est une artiste pluridisciplinaire canadienne. Après des études de sociologie et de communication à l’université d’Ottawa et de Grenade (Espagne), elle se lance dans le cinéma et les arts visuels. Ses œuvres ont été présentées dans des lieux prestigieux comme le Palais de Tokyo à Paris, la Haus der Kulturen de Berlin ou encore le musée d’art contemporain de Montréal. Son art explore à la fois ses racines Algonquiennes  (peuple amérindien d’Amérique du Nord) et françaises.

Question : Qu’attendez-vous d’un bon court-métrage ?

Caroline Monnet : J’attends qu’un bon court métrage m’emporte dans un univers différent du mien que je ne connais pas, qu’il vienne me chercher au niveau des émotions, des tripes. Cela peut être n’importe quoi ! Il faut que ca m’excite autant au niveau des images que du sens, du propos. J’ai envie d’être déstabilisée, aspirée !

Question : Est-ce que le court métrage, c’est un reflet de l’actualité, du monde qui nous entoure ?

Caroline Monnet : Je suis vraiment privilégiée de faire partie de ce festival international car on peut prendre le pouls de notre société, de notre monde. Les films viennent vraiment de partout. Cela permet de savoir ce ressentent les gens à travers la planète que ce soit en fiction, en documentaire ou en expérimental. Les réalisateurs expriment ce qui les concerne en ce moment en 2019. Je vais pouvoir sentir le pouls du monde en 9 jours !

Question : Il y a beaucoup de films présentés sur la jeunesse en perte de repères. Pensez-vous que c’est un thème actuel ?

Caroline Monnet : Est-ce c’est une jeunesse en perte de repère ou bien une jeunesse qui est en train de redéfinir le monde tel qu’elle le voit et qui est un peu différente de ce que les générations passées ont voulu montrer ? Il y a peut-être un nouveau langage cinématographique. C’est excitant de voir ça.


 
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