Photographier un feu d’artifice n’est pas un exercice de tout repos. Quelques jours avant le 14 juillet, un photographe donne 5 conseils afin d’être dans les meilleures conditions le soir de la Fête nationale et de réaliser les plus beaux clichés.
C’est un évènement hautement photogénique mais qui demande une certaine technique pour être immortalisé : photographier un feu d’artifice, souvent le 14 juillet, nécessite une petite préparation. Jérôme Pallé est photographe professionnel à Clermont-Ferrand. Il donne 5 conseils pour être prêt le jour J et ramener vos plus beaux clichés de feux d’artifice.
1. Utiliser un trépied
Jérôme Pallé commence : « Avant de partir, il faut se dire que la chose la plus importante est de prendre des photos avec un trépied. Il faut impérativement immobiliser l’appareil. La stabilité est essentielle ».
2. Choisir un emplacement dégagé
Le 14 juillet, tout le monde recherche la meilleure place. Le photographe insiste : « Il faut bien étudier l’endroit où l’on va se placer. Il faut un endroit dégagé, avec pas de pollution lumineuse autour. Dans le cadrage, il faudra intégrer les lumières de la ville. Si on ne photographie que le feu d’artifice en l’air, on n’aura aucun point de repère, alors que si on intègre une partie du sol, cela va donner un point de repère et un ordre de grandeur à l’image et on aura une belle photo de paysage ».
3. Choisir un appareil débrayable en manuel
L’expert conseille d’utiliser un appareil reflex ou hybride, voire certains bridges (appareil photo doté d'un objectif non interchangeable) ou compacts experts. Il souligne : « On ne peut pas laisser les automatismes d’un appareil photo fonctionner pour photographier un feu d’artifice. En effet, il faut faire la mise au point manuellement, sinon, en mode automatique, l’appareil n’effectuera pas les bons choix. Il va considérer qu’il fait nuit ».
4. Privilégier une vitesse lente
Jérôme Pallé souligne : « Etant donné qu’on photographie une source de lumière, même si on est de nuit, on n’est pas obligé de monter en sensibilité. On peut maintenir une sensibilité ISO basse. Pour la vitesse, elle doit être lente, de plusieurs secondes afin d’enregistrer la trace de lumière dans la durée. Pour une base de réglages, je conseille un programme d’exposition manuel, 100 ISO, vitesse d’obturation de 10 secondes, avec une ouverture de diaphragme à f/8 ».
5. Avoir recours à une télécommande
Le photographe donne un dernier conseil : « L’idée est de ne pas faire bouger le déclencheur de l’appareil photo au moment de la prise de vue. On peut utiliser une télécommande. Il y a aussi des applications de téléphone. La plupart des appareils photo sont fournis avec une appli qui permet de piloter l’outil. Si on n’en a pas, on peut utiliser le retardateur, sur 2 secondes. Cela permet à l’appareil de se stabiliser avant de déclencher. Dans cette même logique, certains appareils permettent d’avoir un relevé du miroir, pour les reflex. On peut activer cette option de relevé du miroir pour éviter qu’il y ait la vibration du miroir au déclenchement. L’inconvénient d’utiliser le retardateur est qu’il y a un petit temps de retard donc si on voit quelque chose de joli, ce sera un petit peu tard pour le photographier. Il est préférable d’utiliser la télécommande ou l’application ».