Le jeu du cou de l’oie n’aura pas lieu ce week-end du 21 septembre, à Saint-Bonnet-près-Riom, dans le Puy-de-Dôme. Des animaux morts étaient décapités à mains nues. Cette “tradition” faisait polémique depuis 2023 à la suite d’une pétition lancée par l’association animaliste One Voice. Les conscrits ont préféré renoncer.
À Saint-Bonnet-près-Riom, dans le Puy-de-Dôme, il n’y aura pas de jeu du cou de l’oie cette année. Face à la polémique qui faisait rage, les conscrits ont préféré annuler cette pratique qui devait avoir lieu ce week-end du 21 septembre. Cette “tradition” remonte à plusieurs siècles, lors de la fête patronale du village. Elle consistait à suspendre des animaux morts, principalement des oies mais aussi des poules et des lapins, à une corde au-dessus de la place publique. Les participants, souvent des jeunes hommes, montaient à cheval ou sur des vélos et devaient arracher la tête des animaux en passant dessous.
Une victoire de One Voice
Une pratique jugée cruelle par One Voice, une association de défense des animaux. Cette dernière, en campagne pour l'interdiction de l'événement, avait saisi le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand et avait interpellé le préfet du département pour qu'il prenne position contre cette tradition.
L’association One Voice, à l’origine de la contestation, indique dans un communiqué publié ce vendredi 20 septembre : “Grâce à un engagement sans borne, nous obtenons l'annulation pour cette année du "cou de l'oie" à St Bonnet-Près-Riom. (...) À sa place, après la messe du dimanche, les conscrits devraient défiler comme auparavant, mais cette fois feront tinter une cloche au-dessus de leurs têtes, résonnant tel un symbole, du ciel et de la paix, faisant vibrer les oreilles à l'unisson. Nous nous réjouissons pour les conscrits, et pour notre société qui ne peut être que gagnante à intégrer plus d'empathie en son sein”.
Une tradition jugée "barbare"
Mi-septembre, la porte-parole de l’association ne mâchait pas ses mots : elle dénonçait une pratique “barbare où les animaux, après avoir été tués, sont mutilés avant d’être parfois mangés par les participants”. Selon Jessica Lefèvre-Grave, bien que la mutilation se fasse post mortem, elle estimait que le jeu incitait à la violence envers les animaux.
À Saint-Bonnet-près-Riom, la fête patronale et son programme sont maintenus pour le week-end.
