Entre coup d'éclat et opération séduction, le mouvement expérimente de nouvelles manières de protester, et soigne sa communication. Dans l'après-midi du 5 décembre, une cinquantaine de gilets jaunes est montée au sommet du puy de Dôme, pour dessiner un "SOS" humain sur le volcan.
Plutôt que sur le bord des routes, mercredi 5 décembre, des gilets jaunes auvergnats se sont donné rendez-vous ... à la gare ! C'est en train qu'ils ont décidé de grimper au sommet du puy de Dôme, le lieu de leur action du jour.
Bien que le mouvement reste spontané et assez peu structuré, l'intérêt de la communication n'a pas échappé aux gilets jaunes. En haut, ils sont une cinquantaine, et ont décidé de dessiner des lettres sur les flancs du volcan. Résultat : un SOS humain et jaune, filmé avec un drone. "On est monté ici pour faire un grand appel SOS bien visible, montrer qu'on est tous gilets jaunes, ensemble, solidaires ! Et puis le puy de Dôme représente les Auvergnats", explique Stéphane, un manifestant.
Si le mode opératoire évolue, les revendications des gilets jaunes n'ont pas changé. Moins de taxes, plus d'égalité, plus de pouvoir d'achat. Et ce qui ne bouge pas non plus, c'est la volonté d'opérations pacifiques. "En Auvergne, on essaie de rester sur des choses pacifiques, et ça marche, se réjouit Chris, lui aussi gilet jaune. Là c'est un geste citoyen, un appel aux personnes qui pensaient que le mouvement ne durerait pas, que l'écologie n'était pas au centre de nos préoccupations, et qui pensaient que le gouvernement ne reculerait pas. Aujourd'hui, le gouvernement recule, donc il n'y a plus de raison de ne pas soutenir le mouvement."
Avec cette action symbolique, ces gilets jaunes du Puy-de-Dôme entendent montrer qu'ils restent déterminés, dans un état d'esprit pacifique.