Trois hommes comparaissent, le 11 décembre, devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand pour abus de biens sociaux et banqueroute. Après son rachat, l’imprimerie Fusium à Lezoux (63) a été mise en liquidation judiciaire, en décembre 2016, engendrant la suppression de 54 emplois.
Le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand a examiné, lundi 11 décembre, les conditions d'une faillite. Celle de l'imprimerie Fusium, à Lezoux, dans le Puy-de-Dôme.
A la barre, les deux hommes qui avaient racheté l'entreprise et le directeur de Fusium après le rachat. Tous trois sont jugés pour abus de bien sociaux au préjudice de la SAS Fusium, de banqueroute par détournement d'actifs et d'entrave au fonctionnement du CE.
D'abord propriété de Centre France, l’imprimerie a été revendue, en 2014, au groupe belge Print Holding pour raisons économiques. Placée en redressement judiciaire, la société a été liquidée en décembre 2016 par le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand.
Lors du procès, Maître Jean-Louis Borie, l'avocat des salariés de Fusium a déclaré : "Le propriété Groupe Centre France a vendu à des gens s’en assurer de la réalité de ce qu’ils sont pour éviter un plan social ou une restructuration. Cette société a ensuite été pillée par des financiers qui ont coulé toutes les sociétés du groupe qu’ils détenaient. Ils ont pillé la trésorerie. Il y a donc eu dépôt de bilan qui a donné lieu à 54 suppressions d’emploi".
De son côté, Maître Eric Deprez qui représente un des deux accusés a expliqué : "Pour mon client, Monsieur G. ma ligne de défense est claire. Il est établi que l’enquête n’a pas déterminé qu’il est dirigeant de fait de la société Fusium. Il est actionnaire mais il n’est pas dirigeant. On ne peut donc lui reproché ni abus de biens sociaux ni banqueroute. Sur le reste, c’est la même chose. Le dossier n’est pas en état, il aurait mérité des investigations plus poussées".
Les prévenus risquent cinq ans d'emprisonnement pour les délits financiers et 7500 euros d'amende pour le délit d'entrave. Devant la complexité du dossier, le tribunal a décidé de mettre son jugement en délibéré au 22 janvier 2018..