JO Paris 2024. Qui est Nicolas Bougerol, relayeur de la flamme en Auvergne ?

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Il est passionné de sport et soutient le don d’organes et de sang : Nicolas Bougerol, originaire de Montluçon et résident à Clermont-Ferrand, portera la flamme olympique des JO de Paris 2024. Il nous raconte son parcours.

Il fêtera ses 50 ans en 2024, mais ce n’est pas le seul évènement important cette année pour Nicolas Bougerol. Montluçonnais installé depuis une trentaine d'années sur Clermont-Ferrand, ce passionné de sport portera cette année la flamme olympique. Une grande fierté pour lui, qui a le sport dans le sang : “J’ai la passion du sport depuis tout petit. Je me revois, tout gamin, regarder les Jeux Olympiques sur nos vieilles télés où il n’y avait que 3 chaînes. J’aime cette idée de liberté que je peux trouver dans le sport, il y a aussi ce côté partage très intéressant, cet échange.” 

La passion du sport dans le sang

Sa passion est familiale. Récemment, accompagné de son père, sa femme, son fils et un de ses amis, il a trouvé un moyen d’allier sport, plaisir et engagement : “On est une famille de sportifs qui faisons beaucoup de vélo, beaucoup de course à pied. Depuis 3 ans, on fait des parcours à vélo durant plusieurs jours. L’idée, c'était de rouler autrement en soutenant des associations qui sont celles du don du sang et du don d'organes. On a des maillots à l'effigie de ces associations. Mon fils et moi, avec un de ses copains, ça fait 3 ans qu'on fait des actions sur 3 jours, 5 jours et 7 jours. Ma femme a une voiture suiveuse avec mon père. Ils s'occupent de la logistique mais aussi de communiquer tout au long de la route au sujet des associations”, raconte Nicolas Bougerol. 

Lors du périple, on s’engage à inciter les personnes à donner leur sang, sensibiliser aussi aux dons d'organes en en distribuant des goodies, de la publicité...

Nicolas Bougerol, porteur de la flamme Olympique

Son fils et son ami font beaucoup de compétition, à un niveau quasiment national en demi-fond et à vélo. Tous les trois ont souhaité pratiquer ces sports de manière plus décontractée, “sans pression”, et en s'engageant pour les autres. “Mon fils voulait partir 3, 4 jours à l'aventure. Alors, l'idée nous est venue de le faire avec les associations. La première année, on s’est engagés pour faire le tour du Mont Blanc en 3 jours. On l'a fait sur 3 ans. Il y a 2 ans, on a fait Clermont - Menton sur 5 jours avec la même idée. Cette année, en juillet 2023, on a traversé les Pyrénées de Saint-Jean-de-Luz à Collioure”, explique Nicolas Bougerol. Ils racontent leurs périples dans un blog et sur les réseaux sociaux. 

Soutenir le don de sang et d'organes

Le choix de soutenir le don du sang et le don d’organes prend racine dans l’histoire familiale de Nicolas Bougerol : “Mon papa est greffé, ça va faire 20 ans. Il est greffé du foie suite à une hépatite C. Le don d'organes le concernant est très particulier puisque c'est un don familial. Mon père avait 2 voire 3 mois à vivre d’après ce que lui a dit le professeur. Attendre une greffe d’un donneur est devenu impossible parce que la liste d'attente était trop longue. Il y avait cette possibilité de don familial, que mon père a refusé catégoriquement. Petit à petit, mes frères et moi avons tout mis en œuvre pour faire des examens et pouvoir lui donner. Finalement, avec beaucoup de détermination, stratagèmes et compagnie, on a pu lui faire entendre raison et lui faire accepter qu’on soit donneurs. On était 2 sur 3 à être compatibles. J'ai été choisi pour donner car mon foie était plus gros.”  

C’est ainsi qu’est née sa sensibilité à ces causes : “On s'est impliqué beaucoup dans le don d’organes mais aussi le don du sang. Il y avait vraiment un lien avec la situation qu'on a vécue, puisque le foie est un organe où on perd beaucoup de sang pendant les opérations. On s'aperçoit que c'est important que les gens puissent donner, ça sauve vraiment des vies. C'est un acte de civisme.” 

“Nicolas m’a offert le cadeau absolu : 65% de son foie de son vivant"

Pour le remercier, son père lui a offert une surprise en retour. Il a envoyé sa candidature pour porter la flamme olympique. Dans une lettre, il raconte son parcours médical et l’engagement de son fils : “Nicolas m’a offert le cadeau absolu : 65% de son foie de son vivant [... ]. Nicolas n’a jamais aimé être au-devant de la scène, son seul but est celui de rouler pour la bonne cause. La première année il avait d’ailleurs dit « Si une seule personne donne son sang après nous avoir croisé ou après avoir lu notre blog, alors ce sera gagné »! Nous croyons bien que cela est allé bien plus loin qu’une seule personne sur ces 3 périples menés.” 

 Une "belle surprise"

Très touché, Nicolas est également fier d’avoir été choisi : “C'était une surprise. Moi, je serais plutôt à vivre dans l'ombre, mais j'ai vraiment une grande fierté à porter la flamme olympique, être relayeur, c'est quelque chose de formidable. Il faut savoir que c'est mon papa, dans mon dos, qui a fait cette demande et ce dossier pour que je puisse être relayeur. J'ai appris quelques jours avant Noël que j'étais donc désigné relayeur, ici en Auvergne. C'est une grande fierté. Pour moi, ça représente beaucoup, la flamme Olympique, en termes de bienveillance, de partage, de paix. C'est très symbolique, cette histoire de relais, de passer le flambeau et c'est ce qu'on essaie de communiquer à nos enfants. C'est une chance vraiment extraordinaire, une belle aventure et une belle surprise.” 

 

Il attend désormais avec impatience cette journée : “C'est une journée qui va être consacrée, je pense, à beaucoup d'échanges avec d'autres personnes relayeurs du secteur géographique. Ce sont les quelques informations qu'on a pour le moment. Ce sera probablement proche du lieu où on habite d'un point de vue logistique. La flamme sera portée sur environ 200 mètres, voire un peu plus. Il y aura sûrement des animations autour.” Il attend avec impatience ce moment chargé d'émotion. 

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