C’est un site d’une beauté exceptionnelle. Dans le Puy-de-Dôme, à Queuille, on trouve un magnifique panorama sur le méandre. Un site que certains n’hésitent pas à comparer à l’Amazonie. Végétation luxuriante, rivière sauvage, biodiversité préservée, un lieu à découvrir.
Dans le Puy-de-Dôme, une petite commune des Combrailles renferme une richesse naturelle exotique : le méandre de Queuille. Un belvédère permet de profiter pleinement d’une vue dégagée sur un magnifique méandre, une immense boucle formée par la rivière Sioule. Mélanie Mista, chargée de l’animation numérique à l’office de tourisme des Combrailles, décrit ce spectacle à couper le souffle : « C’est un magnifique point de vue sur la vallée de la Sioule. Cela forme comme un fer à cheval, situé entre deux barrages, du coup la rivière est plus large à cet endroit ».
Un accès très facile
Situé à environ quarante minutes au nord-ouest de Clermont-Ferrand, le panorama sur le méandre est facile d’accès : « Il est assez rare d’avoir un accès aussi facile sur un aussi beau point de vue. On arrive au bout du village de Queuille, situé à 700 mètres d’altitude. On descend quelques marches et on arrive à ce merveilleux point de vue qui nous envoie en Amazonie. Au niveau visuel, on a l’impression de voyager sans efforts. C’est vraiment surprenant. Le méandre est long de 2 km. C’est un endroit très sauvage, situé dans les gorges, accessible en randonnée. Les pêcheurs y accèdent pour aller pêcher sur la rivière. On se sent comme privilégié ».
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Des roches contournées
Mélanie Mista explique comment le méandre s’est formé : « La Sioule est née dans le massif du Sancy et va se jeter dans la rivière Allier. Elle fait 150 km de long et traverse les Combrailles, dont le socle est granitique. En cours de route, elle rencontre des roches dures, des roches métamorphiques qu’elle a contournées. En contournant ces roches, cela crée différents méandres. Il y a en a plusieurs tout le long de la Sioule et c’est le méandre de Queuille qui est le plus connu ». Elle évoque le paysage contemplé, qui évolue au fil des saisons : « De la bouche des visiteurs, il y a un effet de très grosse rivière qui fait de grandes boucles avec la forêt partout autour. Le paysage change selon les saisons. En hiver, les couleurs sont plus grises ou blanches, quand on a la chance d’avoir de la neige. En ce moment, il y a une explosion de vert, avec des nuances selon les essences d’arbres. A l’automne c’est absolument magnifique, avec des tons orangés et marrons ».
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D'autres sites remarquables à proximité
Mélanie Mista explique comment profiter au mieux de la vue : « On se rend jusqu’au village de Queuille. On traverse le village. On se gare au niveau de l’église. On suit alors le panneau indiquant le méandre. On descend un escalier et on arrive au point de vue. On peut aussi faire une très jolie randonnée qui part du point de vue. Elle fait 10 km et permet de découvrir la vallée, le viaduc des Fades ». Cette randonnée permet aussi d’accéder à d’autres sites remarquables : « Si on fait une randonnée depuis le méandre de Queuille, on peut découvrir le viaduc des Fades. Il y a un barrage hydroélectrique et un viaduc, le plus haut viaduc ferroviaire de France. On peut aussi le découvrir à vélo-rail. On peut aussi apprécier les gorges de la Sioule, avec un patrimoine naturel et bâti. Il y a aussi le gour de Tazenat, un lac de cratère dans lequel on peut se baigner ».
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Queuille a bien mérité un joli surnom : « On appelle cet endroit « le paradis ». La presqu’île qu’on voit depuis la boucle du méandre était cultivée et habitée il y a longtemps. Les gens étaient en bas, dans la vallée, dans le brouillard. Ils regardaient Queuille qui était souvent au soleil. Il avaient comme une vision du paradis ».
Plus de 20 000 visiteurs par an
Le méandre de Queuille n’a pas à rougir et peut même rivaliser avec ses voisins de la chaîne des Puys. Mélanie Mista insiste : « C’est vraiment un des sites incontournables du Puy-de-Dôme. Dans les Combrailles, le méandre de Queuille, avec le gour de Tazenat, un joli lac de cratère, sont deux sites très visités. Plus de 20 000 personnes découvrent le méandre chaque année ». Le méandre de Queuille constitue aussi un refuge pour la biodiversité : « Sur cet espace, les gorges de la Sioule sont protégées. Elles font partie du réseau Natura 2000. Elles sont aussi classées parmi les ZNIEFF, Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Il y a plus de 90 espèces d’oiseaux qui nichent sur cette zone, dont certains rapaces protégés. Il y a aussi des espèces terrestres comme les loutres, qui vivent dans la vallée et qui bénéficient d’une protection. C’est un endroit sauvage, qui ouvre la nature au grand public ». On peut aussi découvrir le méandre en canoë mais il faut disposer de son propre équipement. C’est surtout à pied que l’on peut apprécier toute la beauté du site du méandre de Queuille.
