La Bourboule (Puy-de-Dôme) investit 13 millions d'euros dans la rénovation de ses Grands Thermes. Un projet en plusieurs phases : restauration de la cure et création d'une maison médicale et d'un spa. Le but : redonner aux thermes leur lustre d'antan et redynamiser la commune.
Les Grands Thermes sont l'ADN de La Bourboule, dans le Puy-de-Dôme. À la fin du XIXème, les célébrités se pressaient dans ces bains à la mode. Mais aujourd’hui tout a vieilli. Les thermes vont donc faire peau neuve pour laisser entrer l'air et la lumière. En effet, un projet de rénovation est en cours pour restaurer ce lieu emblématique de la commune. « À l’époque du XIXème, l’ensemble des curistes se retrouvaient pour discuter autour de cette buvette, explique Joffrey Chalaphy, directeur des grands thermes de La Bourboule. Et on veut retrouver cet esprit, un petit peu d’ambiance de cure autour de l’eau qui va être remise au goût du jour ».
Des rénovations successives ont défloré l'architecture initiale. Les faux plafonds, les espaces exigus vont ainsi disparaître : « Ce petit espace - qui n’est pas si petit que ça car il représente à peu près 600 m2 - c’est l’espace des cures adultes. Il va être entièrement détruit et reconstruit, confie le directeur des grands thermes. Le but premier, c’est de retrouver l’aspect originel du bâtiment tel qu’il a été conçu lorsque la première pierre a été posée en 1875 ».
Un coût estimé à 13 millions d’euros
Un aspect originel et moderne : la cure, une maison de santé, un spa... Tout est prévu et le projet est enfin signé. Un budget de 13 millions d'euros financé à 70% par l'État, la région Auvergne-Rhône-Alpes et le département du Puy-de-Dôme. Une vraie dynamique va être apportée à la commune, selon son maire François Constantin : « Ce qui va se voir et qui se voit déjà, c’est l’arrivée d’investisseurs pour reprendre, par exemple, des hôtels ou même des bâtiments qui n’étaient plus affectés. À l’image du Richelieu juste en face des grands thermes qui est en train d’être rénové, ou du Crédit Lyonnais qui va être transformé en hôtel. Ça donne le signal d’une accélération de la modernisation de la ville ».
Les travaux commenceront en janvier par la toiture et ses dômes byzantins en écaille de zinc. Ils se termineront fin 2025, sans fermeture. Les 2500 curistes annuels pourront donc encore profiter des eaux de la Bourboule.