Le fabricant français de pneus Michelin, dont le siège est à Clermont-Ferrand, prévoit de supprimer 451 postes en France en 2023, pour la troisième année de son "plan de simplification et de compétitivité".
Le "plan de simplification et de compétitivité" continue d'être appliqué par Michelin. Dans ce cadre-là, 451 postes en France pourraient être supprimés en 2023, au sein de l'entreprise de pneus.
Le plan concernent principalement les sites du siège social du groupe à Clermont-Ferrand, où 313 postes seront supprimés. Cela concerne essentiellement des activités tertiaires selon une note transmise aux syndicats, avant une réunion du Comité social et économique (CSE), prévue le 6 décembre.
Pour la partie industrielle, les sites de Cholet (51 suppressions), de Troyes (30) et du Puy-en-Velay (25) sont les plus touchés. Parmi ces suppressions, Michelin envisage 319 départs en pré-retraite et propose 210 places ouvertes aux mobilités externes.
1 750 postes supprimés en trois ans
Dans le même temps, le groupe envisage la création de 318 postes. Le bilan de son plan prévu sur trois ans s'établirait donc à environ 1 750 suppressions de postes (1100 dans le tertiaire et 650 dans l'industrie), selon une porte-parole du manufacturier qui avait initialement avancé le chiffre de 2 300 suppressions de postes (1 100 dans le tertiaire et 1 200 dans l'industrie)
"Il s'agissait d'un maximum, pas d'un objectif", a fait valoir cette porte-parole. "Pour 2023, le solde suppressions/créations tous secteurs confondus s'approche de l'équilibre et nous saluons cette relative bonne nouvelle, dans un contexte où nous parlons plus souvent suppressions", souligne sur son site la CFE-CGC, premier syndicat du groupe, commentant les chiffres du siège.
Une annonce attendue par les syndicats
Toutefois, ce plan "a été annoncé avant la crise sanitaire et la copie initiale d'il y a deux ans n'a plus rien à voir", a estimé auprès de l'AFP José Tarantini, délégué syndical central du syndicat, s'interrogeant sur "les gains de productivité qui avaient été annoncés".
Pour SUD, 2e syndicat, "il y a moins de suppressions que prévu et tant mieux, mais nous craignons la prolongation du plan en 2024 et 2025, surtout dans le contexte actuel de flambée des prix qui dégrade la compétitivité", a indiqué Jérôme Lorton, délégué syndical central de ce syndicat.
Michel Chevalier, qui occupe les mêmes fonctions pour la CGT, estime que "beaucoup de suppressions sont liées à la délocalisation dans le tertiaire, notamment en Roumanie. Il y a peu de pertes pour l'industrie, c'est ce qui était attendu, alors qu'on a quand même du mal à recruter".
Michelin compte actuellement 17 000 salariés en France et plus de 120 000 dans le monde.