Plus de 10 000 personnes ont participé ce dimanche 9 octobre à Clermont en rose, à Clermont-Ferrand. Parmi les participants, il y avait 18 femmes : 18 commerçantes de Cébazat. Ensemble elles ont créé un calendrier pour récolter des fonds pour l’association de l’Oasis des dômes qui aide les femmes atteintes d’un cancer du sein à mieux vivre leur traitement. Un geste fort quand on sait que l’une d’entre elles a été touchée par la maladie.
Près de Clermont-Ferrand, Karine Fontanier est l’une des commerçantes de Cébazat qui a accepté de se mettre à nu dans un calendrier pour la bonne cause. Un premier pas vers l’acceptation. Elle a subi l’ablation de son sein gauche, il y a quelques mois, seul moyen de remporter son combat contre le cancer. Karine Fontanier, membre de l'association des commerçants et artisans de Cébazat, raconte : « Franchement, cela a été un exercice très compliqué. Mais en même temps, cela a été une thérapie également, parce que je ne m’étais jamais montrée nue devant quelqu’un d’autre que le corps médical, depuis l’opération. Ce n’est pas simple ».
"C’est beau de voir un projet aboutir"
C’est la boulangère de la commune qui est à l’origine de ce calendrier. Un projet proposé lors d’une réunion de l’association des commerçants et artisans de Cébazat en janvier dernier. Karine Fontanier ne leur a alors jamais parlé de son cancer du sein. Jennifer Beauzac, membre de l'association des commerçants et artisans de Cébazat, souligne : « Je suis fière. C’est beau de voir un projet aboutir, de voir les gens qui sont contents. Ils viennent et nous disent merci. C’est beaucoup d’émotion. Il y a un monsieur qui m’a fait pleurer dans le magasin en achetant son calendrier. Il m’a raconté son histoire ».
L'accompagnement d'une association
L’intégralité des fonds récoltés sera reversée à l’association de l’Oasis des dômes. Basée au Pôle Santé République de Clermont-Ferrand, elle aide les personnes atteintes d’un cancer d’un cancer du sein à mieux vivre leur chimiothérapie. C’est là-bas que Karine a été soignée jusqu’à sa rémission en janvier dernier. Elle est persuadée qu’elle doit en partie sa guérison à cet accompagnement. Karine Fontanier poursuit : « Je le disais à mon mari et à mes enfants : aujourd’hui je vais avoir un massage du cuir chevelu, ou aujourd’hui Isabelle va me mettre du vernis. Je ne me rendais plus compte que c’était réellement une séance de chimio, malgré les tuyaux et les produits qui passent, l’environnement dans lequel on est. On oublie complètement. Les soins supports servent à cela ».
Parce que le combat de Karine est aujourd’hui devenu le combat de toutes les commerçantes de la ville, c’est toutes ensemble qu’elles ont marché ce dimanche 8 octobre dans les rues de Clermont-Ferrand, pour Clermont en rose.