Ce samedi 9 juillet était une journée classée noire. Sur les autoroute ou sur les nationales, finalement, la circulation a été fluide. Ambiance de vacances aussi bien sur l'A71 que sur la RN7.
Trafic dense, oui. Comme annoncé. Ce samedi 9 juillet est une journée noire en Auvergne-Rhône-Alpes mais sur l’A71 aux abords de Clermont-Ferrand, la circulation reste fluide, aucun bouchon à l’horizon. Qu’ils viennent de Rouen, Rennes, Reims ou de Metz, les touristes à l’aire des Volcans ont les yeux rivés vers la mer ou la montagne.
Sandrine, la rouennaise, s’en va pour deux semaines vers Barcarès : « Nous avons fait la moitié. Les aires d’autoroute sont pleines à craquer mais il n’y a pas trop de bouchon. Vers 16h, nous devrions être arrivés. » Stéphane, le Mosellan, a roulé aussi sans problème. « Nous allons au Mont-Dore pour faire une cure. Nous sommes partis vers 4h ce matin. Peinard, quoi ! A Dijon, ça a commencé à bouchonner tout doucement. »
Les vacances appartiennent à ceux qui se lèvent tôt. David, le Rémois, est parti lui aussi vers 4h du matin. Lui aussi va à Barcarès. Sa particularité : jusqu’à l’A71, il a pris les départementales et les nationales : « Nous n’avons pas pris l’autoroute pour éviter les péages. » C’est bien la première fois qu’il se lance dans la traversée de la France par le chemin des écoliers. Une question de budget quand le plein lui a déjà coûté 90 euros. « Nous faisons avec, y a pas le choix. »
Et il est loin d’être le seul à avoir fait ce choix. A Lapalisse dans l’Allier, sur l’aire des Vérités, on prend son temps. De boire un café, de manger un sandwich. Ils sont quelques uns à emprunter la mythique nationale 7, l’ancienne route des vacances, avant l’avènement des autoroutes. « C’est parfois bien agréable d’être sur la nationale », confie une dame originaire du Puy-en-Velay. « On trouve des petits coins sympathiques et ça nous allait bien pour notre trajet pour remonter à Saumur. »
Les glacières sont de sortie, on se restaure à l’ombre d’un arbre. « C’est que les autoroutes deviennent de plus en plus chères et aujourd’hui, c’est une journée noire ! », explique une joviale vacancière en route pour Toulouse. « Et nous avons le temps. Nous nous arrêtons toutes les deux heures. Mon mari mange toutes les deux heures, comme les petits ! », s’amuse-t-elle. « L’autoroute, c’est beaucoup de monde, le risque d’accident est important, moi, ça me fait peur… »
Aux pompes à essence, un motard fait le plein. Prendre l’autoroute ? Il n’y pense même pas. « Rouler à 130 km/h sur de grandes lignes droites, aucun intérêt ! Pour nous à moto, ce qui est agréable, ce sont les petites routes de campagne avec des virages et des haltes, dans des petits bars pour se désaltérer. »
Dans le centre de Lapalisse au pied du château, une rutilante Cadillac rouge prend le soleil. Thierry, à la terrasse du restaurant, passe commande. Retraité pas pressé, il descend à Menton en famille. « Nous roulons doucement. Quand on est en cabriolet, il faut prendre le temps de vivre. Nous prenons la RN7 car il y a plein de choses à voir ! Quand on est à la retraite, on n’est pas à quelques jours près… ».
Que soit par autoroute ou par la nationale, une chose est sûre : les vacances seront bonnes !