Un rassemblement est organisé par les salariés d’Aubert&Duval à Clermont-Ferrand, ce mercredi 25 janvier. Les manifestants réclament une hausse des salaires.
Un mouvement de grève est en cours au sein de la société Aubert&Duval ce mercredi 25 janvier. Divers rassemblements sont organisés devant les sites de production au niveau national. Le plus gros rassemblement se fait à La Pardieu, à Clermont-Ferrand, devant les locaux du parc technologique, où se déroule ce mercredi la 2ème réunion des négociations annuelles interentreprises. Les manifestants entendent “mettre un peu la pression” sur la direction. Manuel Puchol, représentant du personnel CGT, indique : “On a fait un point de rassemblement au siège à La Pardieu, à Clermont, où les 3 sites Auvergnats se déplacent. On va voir à la fin de cette journée si la direction est ouverte à la discussion ou pas. Les 7 usines de France se sont coordonnées pour bloquer aujourd'hui.” Plus de 200 personnes étaient rassemblées à La Pardieu, dans la matinée.
Des augmentations de salaire
La mobilisation est principalement liée à l'inflation. Selon les représentants du personnel, cela fait 3 ans que les salaires sont gelés à Aubert&Duval. Manuel Puchol explique : “On est en grève pour les salaires. Avec le pouvoir d'achat qu'on perd tous les jours, on se mobilise pour les salaires et on demande 10% d'augmentation avec un talon (NDLR : augmentation individuelle minimum) de 280€. La direction nous a proposé 2,9%, ce n'est pas assez. Ce n'est pas suffisant.” La société appartenait au groupe Eramet avant d’être vendue à Airbus, Safran et Tikehau, une vente qui devrait être finalisée en février. “Ils nous ont supprimé les intéressements participation, on n’a plus d'augmentation de salaire... Il faut savoir que le SMIC a rattrapé et même dépassé les coefficients d'entrée à Aubert&Duval, donc les personnes qui veulent rentrer aujourd'hui rentrent au SMIC ”, dénonce un salarié. Selon les syndicats, la direction propose 2,9% d’augmentation, insuffisant pour les manifestants.
"Les gens sont en colère"
Selon la CGT, ces salaires sont insuffisants pour permettre les recrutements : “La direction cherche à recruter pas mal de personnes en ce moment, mais ils n'arrivent pas à trouver. S'ils nous payaient un peu mieux, ils arriveraient peut-être à recruter”, dénonce Manuel Puchol. Selon lui, l’état d’esprit des salariés est dominé par la colère : “Tout le monde est dégoûté. Il nous manque 300 à 400€ pour vivre, pour finir le mois. Ça ne va pas, les gens sont en colère. On est passé dans les ateliers lundi et tout le monde est en colère, parce que ce que la direction propose n’est pas suffisant, on est loin du compte.”
La direction d'Aubert&Duval s'est exprimée à l'issue des négociations : « Nous sommes dans une négociation avec déjà deux réunions : la première la semaine dernière et une deuxième aujourd’hui. Une troisième réunion est prévue la semaine prochaine. Nous espérons arriver à un consensus. Nous comprenons les attentes dans le contexte inflationniste actuel. Mais il faut aussi prendre en compte le contexte de l’entreprise qui a eu une année 2022 difficile avec la flambée des coûts de l’énergie et des matières premières. Il faut trouver le bon équilibre dans le meilleur intérêt de tous. Nous comptons sur la troisième réunion pour y parvenir, dans le dialogue. » La réunion s'est terminée en début d'après-midi.
