Des salariés de l’usine d’embouteillage de Volvic (Puy-de-Dôme) sont en grève. Depuis dimanche 6 février, ils débrayent chaque jour.
Ce mardi 8 février, environ 80 ouvriers des chaînes de production de la société des Eaux de Volvic, dans le Puy-de-Dôme ont débrayé. Un mouvement initié depuis dimanche 6 février. Les grévistes veulent que l’actuel plan de départ anticipé à la retraite soit maintenu, alors que la direction souhaite l'abroger. D’après eux, il s’agit d’ « un acquis social ». Ce plan a été instauré pour 5 ans : il permet à ceux qui ont une carrière complète, d'arrêter de travailler les derniers mois avant leur date de départ officielle, tout en conservant un salaire.
Différentes modalités de départ anticipé
Bruno Courteix, délégué CGT aux Eaux de Volvic, explique : « Depuis des années, on a des plans de départ anticipés pour les salariés qui approchent de l’âge de la retraite. Actuellement, on a un plan qui permet aux salariés de partir 7,2 mois plus tôt à la retraite, avant le 1er janvier 2025. Cela fait des années que nos collègues partent avec des plans anticipés comme cela. On arrive à un moment où la direction refuse de prolonger ce plan. Pour nous, CGT Volvic, ce plan est un acquis et on ne veut pas le laisser partir. On nous dit que cela coûte cher, en sachant qu’on est dans le groupe Danone, où l’on remonte régulièrement des dizaines de milliers d’euros aux actionnaires. Il peut y avoir de l’argent qui, socialement, sert aux plus anciens à partir plus tôt à la retraite, dans des conditions salariales raisonnables. Ces 7,2 mois sont payés à 100 %. On a aussi le choix avec 9 mois, payés à 80 % ou 12 mois payés à 50 % ».
Un plan qui se termine en 2025
Ce plan de départ favorable, la direction veut le remanier au grand dam des salariés. Christophe Bruchet, mécanicien en maintenance, travaille à Volvic depuis 30 ans. Il souligne : « Je dois partir à la retraite en octobre 2025. Comme le plan se termine en janvier 2025, j’y échappe pour quelques mois. Tous nos collègues sont partis avec un plan ces dernières années. Je m’approche des 60 ans, j’ai fait 30 ans de carrière en 3X8. J’estime que je devrai profiter aussi d’un plan au sein de l’entreprise. Je ne comprends pas les raisons invoquées par l’entreprise : ce n’est qu’une histoire d’argent, ça coûte cher à l’entreprise de faire des plans ».
"Le contexte national joue"
Contactée, la direction de l'usine affirme que « D'ici 2025 les négociations vont se poursuivre pour arriver à un accord pérenne ». Elle estime que « Le contexte national joue, avec, après la présidentielle, l'éventualité d'une réforme des retraites et le possible allongement des carrières ». Le mouvement de grève doit se prolonger jusqu’à la fin de la semaine.