Pourquoi le courrier auvergnat ne sera bientôt plus trié en Auvergne

Le tri du courrier auvergnat ne se fera plus en Auvergne. La Poste a annoncé son intention de cesser cette activité au sein du centre de tri de Lempdes, près de Clermont-Ferrand. La direction met en avant la baisse importante des volumes de courrier et promet qu’il n’y aura aucun licenciement. Les 150 salariés concernés, eux, s'inquiètent des reconversions qui leur seront proposées.

Quand vous postez une lettre en Auvergne, aujourd’hui, elle est triée sur la plateforme de Lempdes près de Clermont-Ferrand. Mais dès la fin de l’année prochaine, ça ne sera plus le cas. Le courrier du Puy-de-Dôme et de l’Allier partira à Saint-Priest, près de Lyon. Celui du Cantal et de Haute-Loire, à Montpellier. Une réorganisation que la direction de la poste explique par la chute du volume de courrier, divisé par trois ces 15 dernières années selon Patrick Moulène, directeur opérationnel “service courrier colis” La Poste Auvergne Sud : « On a une plateforme industrielle qui perd de l’activité, les camions qui partent de cette plateforme ne sont pas remplis en totalité. Nous avons des liaisons vers Lyon, nous allons optimiser ces liaisons vers Lyon, ces camions qui partent sur Lyon. A partir de Lyon, nous allons dispatcher les produits dans toute la France. Au niveau national, la logistique a un sens. »

Les salariés inquiets

Pour les 150 salariés concernés à Lempdes, c’est un coup de massue. La promesse de zéro licenciement et de nouvelles activités sur le site ne rassure pas les syndicats. Christophe Tartiere, responsable de section CGT, alerte : « Pour nous c’est une fermeture. Le 18 mars, ils ont annoncé ça et ça a mis un sacré coup à tout le monde. On ne nous propose rien derrière, sinon des reclassements ou de la distribution, des métiers pénibles, donc. On n’aura plus rien ici … »

Une grève prévue

Jorge Maioto, délégué syndical SUD, renchérit : « En 18 mois, c’est dur de monter projet professionnel, c’est dur de se projeter, on n’est pas aidés au niveau de l’accord social. Les sommes qui ont été annoncées au cours de la dernière réunion sont minimes, autour de 2 000 ou 3 000 euros pour des personnes qui sont là depuis 20 ou 25 ans. C’est ridicule, c’est aberrant, d’autant qu’on travaille, on a du boulot. » Les syndicats s’inquiètent aussi pour le sort de la cinquantaine d’intérimaires qui travaillent régulièrement sur le site. La CGT et Sud ont lancé un appel à la grève pour le 6 juin prochain.

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