Parce qu'ils n'avaient pas envie de marcher, deux hommes ont contraint un employé de l'hôpital de Billom (Puy-de-Dôme) à leur laisser sa voiture sous la menace d'une barre en métal. Jeudi 26 avril, le tribunal de Clermont-Ferrand a condamné l'un des deux agresseurs à 18 mois de prison.

Il a à peine plus de 20 ans et son casier judiciaire comporte déjà neuf condamnations, toutes pour des affaires de vol. C'est d'ailleurs détenu que le jeune a comparu devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, jeudi 26 avril 2018, car depuis un an, il purge une peine pour un vol en réunion et en récidive. 
Un parcours qui n'a pas arrangé ses affaires, puisque c'est encore pour un vol qu'il était convoqué, mais cette fois un vol avec violence.

Véhicule incendié


Le 21 décembre 2016 en effet, accompagné de son cousin mineur, il a dérobé la voiture d'un employé de l'hôpital de Billom qui, sortant du travail, venait de s'installer au volant. Après l'avoir maintenu avec sa ceinture de sécurité et l'avoir menacé avec une barre en métal, les deux hommes se sont fait remettre les clés avant de déloger le conducteur et de partir avec la voiture. Après avoir roulé une à deux heures, ils ont ensuite du abandonner le véhicule, après avoir crevé, non sans avoir pris la peine de l'incendier. 

Dans le box, le jeune homme reconnaît les faits, mais affirme que ce n'est pas lui qui tenait la barre de fer. 
Interrogé sur ses motivations, le prévenu a reconnu que ce soir là, il était fortement alcoolisé mais surtout qu'avec son cousin "ils n'avaient pas envie de marcher". 

Pour comprendre le parcours chaotique de ce jeune adulte illettré, la présidente l'interroge:
- Mais que faites-vous de vos journées?
La réponse est aussi courte que désespérante:
- Rien du tout. 
- Avez-vous des projets ? 
- Je vais essayer de trouver du travail, de passer le permis...

Des intentions qui n'ont pas convaincu le procureur de la République Loïc Erignac. Estimant que sa volonté de réinsertion n'était pas probante et que l'homme ne mesurait pas la gravité des faits et l'impact psychologique qu'ils avaient eu sur sa victime, il a demandé une peine de 12 mois à effectuer immédiatement. Une peine majorée par le tribunal qui l'a finalement condamné à 18 mois ferme. 
 L'autre prévenu, mineur, sera jugé ultérieurement par le tribunal pour enfants.
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