A Clermont-Ferrand, un collectif est en cours de constitution : ils s'appellent les « Pisseurs Involontaires de Glyphosates » et ils cherchent à démontrer par des analyses d’urine si ils sont contaminés ou non par la molécule d'herbicide. Le concept existe déjà ailleurs en France.

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Le collectif des « Pisseurs Involontaires de Glyphosate » souhaite s’implanter à Clermont-Ferrand. L’objectif : savoir si oui ou non la molécule est présente dans les urines des clermontois, et plus généralement des habitants du Puy-de-Dôme. « On aimerait sensibiliser le plus de personnes possible, et avoir le plus de profils différents possible également : des urbains, des ruraux, des jeunes, des vieux, pour montrer que tout le monde est touché », explique Julien Anglade, membre du collectif "Pisseurs Involontaires de Glyphosate". Pour le savoir, le collectif prévoit de recruter une quarantaine de personnes volontaires pour se soumettre à des analyses d’urines. Un mouvement national qui fait ses premiers pas dans la région.

Un taux supérieur de 0,8 microgramme au taux admis

Pour les « Pisseurs Involontaires de Glyphosate » le protocole est déjà rodé : sous contrôle d'huissier, les  volontaires vont s'exécuter dans des flacons qui seront scellés. Les premières données ont déjà été recueillies ailleurs en France: le taux admis dans l'eau potable est de 0,4 microgramme par litre. Celui retrouvé dans les urines est, en moyenne, de 1,2 microgramme. « On veut savoir à quoi on est exposés. On est exposés tout le temps, la majorité des études scientifiques affirment que c’est un cancérigène probable, qui a des effets sur plusieurs générations. C’est un vrai problème de santé publique », affirme Julien Anglade.

Des analyses pour lancer une action en justice

Les flacons des « Pisseurs Involontaires » seront expédiés dans un laboratoire allemand expert pour y être analysés. Des agriculteurs critiquent ces tests : ils ont fait leurs propres examens par une autre méthode et n'ont pas abouti au même résultat. Si l’étude arrive à la conclusion qu’il y a bel et bien contamination, une action en justice sera lancée par le collectif contre l'Etat, qui a autorisé la  molécule potentiellement cancérigène, et contre le fabriquant de l'herbicide.
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