Puy-de-Dôme : la fusion de Mezel et Dallet, un mariage qui ne plaît pas à tout le monde

Les communes de Dallet et Mezel (Puy-de-Dôme) ont approuvé en conseil municipal, le 18 juin, leur future union. Mais les opposants à ce mariage sont particulièrement remontés. Les panneaux d'entrée d'un des villages ont été dérobés.
 

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Aux portes de la Toscane auvergnate, un mariage ne fait pas l'unanimité. Mezel et Dallet (Puy-de-Dôme) ont ratifié leur union en conseil municipal le 18 juin 2018, mais la pilule ne passe auprès de certains habitants de ces villes bordées par l'Allier, séparées de Clermont-Ferrand par une vingtaine de kilomètres.

Ces militants anti-union se sont manifestés, en cette fin juin, par un kidnapping : les panneaux d'entrée d'agglomération de Mezel ont brusquement disparus, alors que les panneaux de Dallet sont, eux, encore en place. Dans cette commune voisine, légèrement plus peuplée que Dallet (1900 et 1400 habitants environ), la population a toujours été plutôt favorable au mariage.



Ça ne pouvait qu'être explosif !

Claude Delétang, opposant à la fusion



Ses élus ont été étonnés du dédain de certains Mezellois et à leurs arguments. "Je sais pas s'ils ont pensé au poids des mots qu'ils ont utilisé... C"'est un peu grave qu'on puisse penser qu'il existe une crise identitaire entre Dallet et Mezel. Chaque village continuera d'exister, restera pittoresque, avec sa personnalité," signale René Lemerle, premier adjoint au maire de Dallet.


Un processus expéditif ?



Cette action kidnapping de panneaux avaient été annoncée anonymement. Certains opposants veulent continuer leur combat, dans la légalité et dénoncent toujours un processus expéditif. "Ça fait deux ans qu'on parle de cette fusion, deux ans que les gens s'interrogent, constate Claude Delétang, conseiller municipal de Mezel et opposant à l'union. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il y a eu deux réunions publiques le 31 mai et le 2 juin. Et puis le 18 juin, treize élus imposent la fusion aux gens après qu'ils aient été consultés et qu'un "non" majoritaire soit sorti. Ça ne pouvait qu'être explosif."

Pour le maire de Mezel - qui prendra la tête de la commune nouvelle - fusionner vite permettrait de profiter des avantages financiers actuellement alloués par l'État. "L'État va nous aider pendant trois ans. Notre dotation va augmenter de 50%, c'est-à-dire qu'elle passera de 30 à 45%. La préfecture nous a aussi assuré qu'il y aura un autre fonds qui aide les collectivités locales et nous pourrions aller sur un équipement structurant à 70% d'aides. C'est tout de même appréciable," a confié le premier édile, François Rudel. La commune nouvelle, dont on ignore encore le nom, devrait naître le 1er janvier 2019. 

 
Intervenants : René Lemerle, maire-adjoint de Dallet (Puy-de-Dôme); Claude Delétang, conseiller municipal de Mezel (Puy-de-Dôme) et opposant à la fusion; François Rudel, maire de Mezel (Puy-de-Dôme). ©France 3 Auvergne-Rhône-Alpes


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