Qu'il est loin le temps où l'on parlait du Michelin comme de la forteresse du Top 14... L'ASM a connu une nouvelle déconvenue à domicile (15-19) samedi après-midi, face à Montpellier. A l'issue du match, joueurs et entraîneur ont fait leur mea culpa.
Toutes compétitions confondues, Clermont a été battu quatre fois cette saison dans son ancienne forteresse de Marcel-Michelin. La fois précédente remontait à six petits jours seulement, dimanche dernier en phase de poules de
la Coupe d'Europe contre Bordeaux-Bègles (28-37). Et c'est la première fois dans toute son histoire que le club auvergnat s'incline trois fois d'affilée sur son terrain en championnat, après les défaites contre le Racing 92 le 27 décembre (16-20) et Toulon le 28 novembre (9-35).
Sur le terrain, on est en dessous des autres... donc on serre les dents, on fait le dos rond. On va se préparer pour revenir sur la suite. (Franck Azéma, entraîneur de l'ASM)
De mauvaises performances qui agacent les supporteurs, qui ne se sont pas gênés pour siffler leur équipe samedi après-midi. "Je comprends qu'ils puissent s'impatienter, c'est un public exigeant, un public de connaisseurs, les abonnements se transmettent de génération en génération mais malheureusement les autres équipes travaillent aussi... On a besoin de se retrouver, de travailler encore plus fort", concède Aurélien Rougerie. "Il y a un manque de confiance et d'efficacité", analyse le capitaine de l'ASM, qui craint le cercle vicieux: "Le pire serait de tomber dans une spirale négative, de se désunir et d'aller dans le n'importe quoi". C'est pourquoi Rougerie veut positiver, malgré tout : "La semaine dernière j'étais frustré et honteux de notre défaite face à l'UBB. Aujourd'hui, la honte a disparu. Je n'ai rien à reprocher aux gars".
Franck Azéma tente, lui aussi, d'épargner ses joueurs : "On est à 17 matches d'affilée, c'est long ! Trois défaites à domicile? Je n'ai pas senti de fébrilité, on s'est battu, on a trop de blessés... Il faut qu'on retrouve de l'appétit, reposons-nous. Les gars ont besoin de se reposer et de se régénérer physiquement et mentalement", explique l'entraîneur de l'ASM. Un diagnostic que partage Benjamin Kayser, talonneur de l'ASM : "Aujourd'hui il y a un constat d'échec, c'est sûr. La trêve et les dix jours de coupure vont nous faire du bien pour retrouver du pep's et de l'énergie. On a besoin de se ressourcer et de se régénérer physiquement et mentalement. Ces dix jours tombent à pic".
