Cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites à Clermont-Ferrand, ce jeudi 16 février. Ils étaient 10 000 manifestants selon les syndicats, 5 000 selon la préfecture du Puy-de-Dôme.
Ce jeudi 16 février marque la cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. À Clermont-Ferrand, on constate moins de monde dans les rues, en raison des vacances scolaires, mais il y a toujours la même détermination. Thomas, salarié, explique pourquoi il est venu manifester aujourd'hui : « Faire notre métier jusqu'à 64 ans, ce sera trop difficile. On veut bénéficier d'une retraite avant de mourir ».
Dans le cortège, on aperçoit des retraités venus manifester en soutien comme Chantal : « Je suis à la retraite mais je suis solidaire parce que j'ai beaucoup d'amis qui touchent à peine 800 euros par mois. Et, ils ont travaillé toute leur vie ».
« La goutte de trop »
D'autres dénoncent un gouvernement toujours sourd aux revendications : « C'est complétement ubuesque ! Surtout pour les métiers pénibles, déplore Aurore, juriste. Il n'y a absolument rien qui a été créé de la part du gouvernement pour prendre en compte les salariés qui travaillent dans des milieux hostiles ».
Une réforme qui fait débat. La rue gronde. L'Assemblée nationale se divise. Et le Président de la République semble inflexible. Ce que regrette Julien, salarié de l'AIA: « Il veut faire sa réforme et le gouvernement est aux ordres. Et, à l'Assemblée nationale c'est pas très joli mais il y a du combat politique. Loin de ce que décrit Elisabeth Borne qui parle de 'cafouillage' et 'd'obstruction'. Il y a du combat politique et on en fait partie en étant dans la rue ».
Les manifestants dénoncent aussi un malaise social plus profond : « Après la pandémie, avec ce contexte de guerre en Ukraine, et l'inflation, c'est la goutte de trop qui fait que, forcément, on a une mobilisation importante. Au-delà des retraites, on est surtout contre le système de Macron ».
Les syndicats appellent déjà à la prochaine mobilisation. Ils espèrent mettre "la France à l'arrêt", le 7 mars prochain.