SANTE. Pourquoi il est important d'aérer son logement...même en hiver

Il n'y a pas qu'au printemps que les allergies se multiplient. Lorsqu’il fait froid, on aère moins la maison et les allergènes débarquent : poils de chats ou chiens, acariens, moisissures, pollens d'ambroisie...Sur prescription du médecin, les conseillers en environnement intérieur peuvent réaliser une visite au logement des personnes.

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A 6 ans, Candice est asthmatique. Elle est notamment allergique aux pollens de bouleau ainsi qu’aux graminées et est suivie pour des problèmes de toux chronique. Dans le cadre de son traitement, son médecin a proposé que l’intérieur de sa maison soit passé au peigne fin par Catherine Motte, conseillère en environnement. L’objectif étant de détecter les différents allergènes pour limiter leurs effets. « On sait que 80% des enfants asthmatiques sont allergiques aux acariens, qu’un tiers de la population peut devenir allergique au cours de sa vie et que si on ne fait rien, en 2050, selon les projections mondiales, la moitié de la population peut devenir allergique. »

Identifier les risques

A l’aide d’un appareil de mesure, Catherine Motte inspecte chaque pièce. « On sent que c’est beaucoup plus humide qu’en haut, plus frais aussi… Il ne faudrait pas que Candice dorme ici. »

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Il n'y a pas qu'au printemps que les allergies se multiplient. Lorsqu’il fait froid, on aère moins la maison et les allergènes débarquent : poils de chats ou chiens, acariens, moisissures, pollens d'ambroisie...Sur prescription du médecin, les conseillers en environnement intérieur peuvent réaliser une visite au logement des personnes. ©Y.Dorion/A.Souchon/P.Raclet / France 3 Auvergne

Puis, au cours d’un entretien, elle fait la liste de tous les irritants possibles : animaux, plantes, produits ménagers ou parfums d’intérieur par exemple. « A partir du moment où les gens parfument leur logement ou utilisent des produits très irritants, très parfumés, qui continuent de relarguer après leur utilisation, c’est là où on charge l’air d’irritants. »

Des conseils pour un environnement plus sain

L’occasion de rappeler les bons conseils, comme celui de bien aérer son logement matin et soir. « On imagine que chez nous, on est en sécurité à tous les points de vue, mais on se rend compte qu’on peut aussi avoir des polluants à l‘intérieur. On n’imagine pas tout ça », explique Elise, la maman de Candice. A l’issue de ce diagnostic, les résultats sont envoyés au médecin qui peut décider s’il faut faire d’autres mesures, plus poussées… Ces interventions sont intégralement prises en charge par l’agence régionale de santé.

Les conseils d'une allergologue

Daniela Muti, allergologue et pneumologue au CHU de Clermont-Ferrand, confirme cette analyse : « On pense qu’à l’intérieur, on prend soin de nos maisons, mais en réalité l’air sera plus pollué que celui de l’extérieur. » Alors, cet air doit être soigneusement renouvelé chaque jour : « Premièrement, une ventilation continue et deuxièmement, bien aérer sa maison régulièrement, le matin et le soir, minimum 15 minutes. » Si vous devenez allergique à votre animal de compagnie, mais souhaitez le garder chez vous, voici quelques conseils pour limiter les dégâts : « En tant qu’allergologue, j’ai cette conscience que les patients allergiques, aux chats par exemple, ne sont pas forcément prêts à se séparer de leur animal. Le minimum, c’est que le chat ne pénètre pas dans la chambre où la personne dort et d’éviter de transporter des poils de chats sur les vêtements ou le corps dans la chambre où on dort », conseille le docteur Muti.

Les allergies doivent être prises très au sérieux, précise Daniela Muti : « S’il n’y a aucune intervention, aucun traitement, les symptômes vont s’aggraver et, très souvent, une rhinite peut progresser vers un asthme et devenir bien plus grave parce que ça met en danger la vie de la personne. Sans aller jusque-là, la rhinite est très handicapante et va impacter la qualité de vie des patients, la qualité de leur sommeil… Les produits irritants, les parfums au sens large peuvent induire une hyperréactivité des voies aériennes qui va aggraver les symptômes. » Selon le ministère de la Santé, 30% des adultes souffrent d'allergies.

-Propos recueillis par Yoann Dorion pour France 3 Auvergne

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