“Un festival unique en France, dans le coeur d’un volcan” : comment cet événement attire les artistes et les spectateurs

Tous les jeudis, durant l’été, une petite commune du Puy-de-Dôme accueille un festival dans un décor exceptionnel : le cratère d’un volcan. Le festival du volcan du Montpeloux a réussi depuis 18 ans à se faire une jolie réputation. On vous explique les raisons de ce succès.

Chaque jeudi de l’été, le même enchantement se produit à Saillant, petite commune du Livradois-Forez, dans le Puy-de-Dôme. Elle accueille le festival du volcan du Montpeloux, dans un décor hors du commune. Jérôme Bru, responsable du Festival du Montpeloux, explique avec passion : “C’est un festival unique en France. Son site est exceptionnel, dans le cœur d’un volcan, dans le cratère. Ce volcan est un écrin, un petit cratère qui est devenu un lac avec l’érosion et à cause de l’exploitation des pierres liée à l’activité humaine”. Des artistes se produisent ainsi dans un décor d’exception. Une scène flottante en bois a été construite. Elle est au bord de l’eau, avec des gradins qui se fondent dans l’environnement pour accueillir 200 personnes chaque jeudi soir. Les spectateurs peuvent admirer les orgues basaltiques et les arbres tout autour.“C’est un environnement naturel magique. Un spectacle en soi, autant que celui que l’on vient voir sur scène” insiste le responsable.  

Une jauge de 200 personnes

Deux cents spectateurs et pas un de plus : “On aurait pu faire quelque chose de plus grand, creuser. Mais on a conservé le site tel qu’il était. C’est ce que le public apprécie. Les gens savent qu’il y a peu de places et qu’il faut réserver”. Pour venir à Saillant, on arrive parfois de loin. “On attire des publics très différents. Il y a la population locale, avec des résidences secondaires, mais aussi des gens qui viennent de la Loire, de la Haute-Loire. On croise des personnes de Clermont-Ferrand, du Puy-en-Velay ou de Saint-Etienne" rappelle Jérôme Bru. Les programmateurs n’ont pas de mal à attirer les artistes jusqu’à ce festival du bout du monde. Le responsable poursuit : “Ce festival existe depuis 18 ans, donc petit à petit, il a acquis une notoriété régionale puis nationale. Un artiste international, Thomas Leleu, qui joue du tuba, nous a contacté car il voulait absolument venir jouer au festival. On a été ravis d’accueillir cette année un artiste à la renommée internationale”.

Des artistes logés chez l'habitant

Sur scène, la programmation est éclectique. Jazz, musique du monde, théâtre, arts du cirque ont ainsi été à l’affiche cette année. Quelque 25 bénévoles contribuent à la réussite de ce festival. Jérôme Bru indique :“Les artistes logent chez l’habitant. Les bénévoles font la cuisine, toujours à partir de produits locaux. C’est aussi ce qui fait le charme de ce festival”. Cet événement représente une part importante pour la communauté de communes Ambert Livradois Forez : 50 000 euros, avec le soutien de la Région et du Département.

Il ne reste que deux jeudis cette année pour découvrir ce lieu incroyable : jeudi 15 août à 21 heures, "Membre fantôme" sera proposé par la compagnie Longdhow. Un fascinant spectacle de jonglerie et d'illusions d'optique. Enfin, jeudi 22 août à 21 heures, "Deixa Gingar", sera sur la scène flottante : un savoureux mélange, entre musique brésilienne traditionnelle et actuelle, teinté d’une pointe de jazz et de solos endiablés. Deux ultimes rendez-vous de la saison à ne pas rater.