A 23 ans, le skieur originaire de Beaumont, près de Clermont-Ferrand, Rémy Falgoux est un des espoirs du ski français. Il a marqué ses premiers points en coupe du Monde à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne) en janvier dernier. Avec l’équipe de France, il s’entraîne aux Menuires en Savoie.
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Si le skieur originaire de Beaumont, près de Clermont-Ferrand, Rémy Falgoux a chaussé ses premiers skis à Super-Besse, c’est maintenant à la station des Menuires, en Savoie, qu’il s’entraine dès le lever du jour. Au cœur de 3 vallées, sur ces pistes, Rémy Falgoux ne manque pas de repères. L’Auvergnat les arpente depuis près de 10 ans, depuis qu’il a quitté le Sancy pour rejoindre le Pôle France d’Albertville, où sont formés les meilleurs skieurs français. « Je sais qu’il m’a permis d’être ici aujourd’hui, à mon niveau, parce que au début j’étais à Super-Besse, après, je suis rentré au club, et c’est vrai que ça m’a fait évoluer. J’ai grandi grâce à eux et ce n’est pas anodin si j’en suis là. »
Poudreuse dangereuse
Ce matin, la poudreuse a recouvert la piste de slalom géant et, pour l’équipe de France, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Il faudra 2 heures de lissage avant de pouvoir débuter l’entraînement. Même les coureurs sont sollicités pour le déneigement et Rémy Falgoux n’y échappe pas :
« On pousse la neige avec nos skis pour essayer de retrouver le dur et aussi pour sécuriser la piste, parce que là, si on sort et qu’on va dans la neige, on peut vraiment se blesser. Il y aura quand même une certaine vitesse, même si c’est de la pente. La neige fraîche, ce n’est pas vraiment ce qui nous avantage, parce qu’il faut qu’on la pousse. C’est vrai que c’est un peu contradictoire, par rapport à l’environnement où l’on est, de dire que, quand la neige tombe, ça nous embête un peu, mais c’est ça. »"Cette année, il a réussi à tout mettre en place"
Enchaîner les portes, travailler la trajectoire, maîtriser la glisse… au programme du stage des Menuires, une longue séance de slalom géant. Après une 4ème place en coupe d’Europe à Méribel et, surtout, une 7ème place sur une 2ème manche de coupe du Monde à Garmisch-Partenkirchen en Bavière (Allemagne), Rémy Falgoux a incontestablement franchi un palier :
« Sa force, c’est sa simplicité. C’est quelqu’un de très simple, qui skie avec des pieds en or, il met rarement une contrainte sur le ski, il laisse descendre le ski et ça fonctionne. Il a besoin d’avoir tous les voyants au vert pour se lancer et cette année il a réussi à tout mettre en place. Il prend son projet bien en main, il fait de vrais choix », se félicite Justin Bernard, l’entraîneur de l’équipe de France.
Travailler sur le mental
Plus que sur la technique de Rémy, selon lui, c’est sur le mental que l’encadrement de l’équipe de France a travaillé :
« J’ai passé un palier parce que je suis quelqu’un qui a besoin d’actes, et pas de paroles. Il me faut vraiment quelque chose de concret que j’ai réussi et sur quoi je peux m’appuyer. » À l’heure du déjeuner, les membres de l’équipe de France n’oublient jamais complètement le ski. La star Alexis Pinturault dispute ce jour-là un Super Géant de coupe du Monde. Pour les skieurs du Pôle France, il est le modèle à suivre :
« Ça donne envie d’être avec eux, et quand on est à l’entraînement avec eux, ça nous permet de grandir. On n’est pas souvent avec eux, mais quand on peut les côtoyer, ça nous aide beaucoup », se réjouit Rémy Falgoux.
La technique au service de la glisse
Dans le foyer du ski club des Menuires, on peaufine la préparation des skis. Entre Rémy et son technicien, 2 ans de collaboration ont permis de nouer une complicité, pour glaner les centièmes qui font la différence en compétition :
« Au départ des courses, je suis toujours un peu stressé parce que j’ai envie qu’il réussisse. Ça nous fait monter la pression, alors que dès qu’il est lancé, on ne peut plus rien y faire, on attend juste le résultat », explique Adrien Vayr, le technicien de Rémy.
"Il a réussi à mettre de la sérénité dans son ski"
Une journée d'entraînement avec l’équipe de France, c’est aussi du temps de récupération. Dans le chalet qui sert de camp de base, la séance vidéo permet de disséquer l’entraînement du matin.
« Quand le mental prenait le dessus, il avait vite fait de se perdre. Là, ce que l’on voit, c’est qu’il a réussi à mettre de la sérénité dans son ski », affirme Justin Bernard. Avec les premiers points marqués en coupe du Monde, à 23 ans, Rémy Falgoux fait désormais partie des 50 meilleurs géantistes mondiaux. La progression de l'Auvergnat ne fait que commencer.