"Vous allez à la gare, vous savez qu’il y aura un train" : le SERM, RER auvergnat, est sur les rails

Fin juin 2024, le ministère des Transports a accordé le statut de SERM à 24 territoires, dont Clermont-Auvergne. Ce jeudi 23 janvier, démarre une étude pour créer ce “RER d’Auvergne” : des trains plus souvent, des amplitudes horaires plus larges, des tarifs lissés et des connexions améliorées avec les bus pour répondre aux besoins des voyageurs.

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Prendre les transports en commun peut être un véritable casse-tête pour 6 millions de voyageurs dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Alors pour améliorer la mobilité des réseaux urbains et faciliter la vie des usagers au quotidien, le Service Express Régional Métropolitain est en quête de solutions. Ce SERM, RER auvergnat, fait l’objet d’une étude qui a démarré ce jeudi 23 janvier. “Le but consiste, sur un vaste périmètre concernant à peu près la moitié de la population de l'Auvergne, à mieux coordonner tous les transports en commun. Cela concerne les transports du quotidien, que ce soit les bus ou les trains, pour les développer”, explique Frédéric Aguilera, vice-président (LR) du Conseil Régional en charge des transports.

Développer le cadencement et les amplitudes horaires

Le projet se concentre d’abord sur le train : “Il va falloir, pour améliorer, développer le cadencement. On va regarder s’il ne faut pas passer à un train toutes les demi-heures sur les grands axes, s’il ne faut pas augmenter la capacité des trains, s’il faut qu’ils partent plus tôt le matin à 5h30 jusqu’à plus tard le soir à 23 heures... On va regarder combien ça coûte et comment on peut s’organiser”, explique Frédéric Aguilera. 

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"Un aboutissement prévu en 2032 ou 2033”

“Certes on n’est pas Paris, mais les Auvergnats méritent un développement des transports en commun”, martèle-t-il. Le SERM concerne donc non seulement les trains mais aussi les bus qui vont avec, “alors qu’un RER ce n’est que les trains”, précise Frédéric Aguilera. “La Région s’est beaucoup battue pour que Clermont-Ferrand obtienne cette labélisation car vu de Paris, Clermont n’aurait pas mérité un SERM. La labélisation permet d’avoir 50% de financements sur l’étude. Ça va nous aider et accélérer l’étude qui va durer plusieurs mois.” 

Dans l’agenda du SERM, 2029 est une première étape. “Sur les principaux axes du pôle métropolitain qui va du nord de Vichy au sud de Brioude, l’objectif est d’arriver à la demi-heure de cadencement. Ensuite 2030, 2031, on augmentera sur les heures de pointe, pour un aboutissement prévu en 2032 ou 2033” promet Frédéric Aguileira. 

Issoire, Vichy, Brioude ou encore Thiers inclus

Il faut dire que ces 2 dernières années, la fréquentation des trains en Auvergne a progressé de 10% avec une offre de 5 200 trains en plus. Avec cette étude, la volonté de la Région est de proposer un aménagement du territoire plus harmonieux : “Les périmètres du pôle métropolitain couvrent, en termes de population, à peu près 50% de la population auvergnate. On a une particularité ici, contrairement aux autres métropoles de la région, c’est une métropole en archipel, il y a le cœur et les villes moyennes autour. Il y a des transports urbains à Issoire, Vichy, Brioude... Il faut mieux connecter ces transports urbains aux gares pour que la personne, de son domicile à son travail, puisse être mieux desservie. Ça permet aux entreprises d’élargir leur bassin de recrutement. C’est de la décarbonation car on évite plus facilement la voiture si l’offre de trains est plus accessible”, se félicite Frédéric Aguileira. 

"On n’est pas des citoyens de seconde zone"

L’objectif est d’augmenter l'amplitude horaire pour les personnes effectuant de longs trajets domicile-travail, indique Laurent Wauquiez, député LR de Haute-Loire : “Un RER, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a des trains très tôt le matin pour ceux qui vont travailler tôt, ça veut dire qu'il y a des trains jusqu’à tard le soir pour ceux qui sont amenés à travailler sur des horaires décalés. Ça veut dire que vous avez une cadence où il y a un train toutes les demi-heures, voir toutes les 15 minutes sur les moments importants de fréquentation. Vous allez à la gare, vous savez qu’il y aura un train”.  

Il se félicite de ce financement arraché à l’Etat : “Jusque-là dans notre pays, le RER, c’était réservé aux parisiens. On n’est pas des citoyens de seconde zone. On a droit aux mêmes investissements que ce qui se fait à Paris.”  

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Harmoniser les tarifs

Selon François Rage, Président du Syndicat Mixte des Transports en commun Clermontois, le but est également de pouvoir desservir des territoires qui n'ont pas de gare. “Je pense à Billom par exemple, avec des cars express. L'idée, c'est que quel que soit l'endroit où on habite sur ce territoire, on puisse avoir accès à un moyen de mobilité et que chacun ait un moyen de mobilité adapté à sa situation physique et financière. C'est l'occasion de travailler sur une harmonisation des tarifs et sur une carte qui permet de passer d'un mode de transport à un autre. C'est la première fois que l'ensemble de ces collectivités travaillent ensemble pour le bénéfice de tous les habitants.” Le budget est évalué à 2 millions d'euros pour répondre aux enjeux de décarbonation et proposer des alternatives à la voiture. 

-Propos recueillis par Solène Anson pour France 3 Auvergne

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