Morgan Parra, le joueur de l’ASM Clermont Auvergne est impatient de retrouver le XV de France, samedi 9 juin contre la Nouvelle-Zélande, après quasiment deux ans et demi d'attente. D'autant plus que "cela peut être (sa) dernière tournée".

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Morgan Parra, le demi de mêlée de l’ASM Clermont Auvergne est impatient de retrouver le XV de France, d'autant plus que "cela peut être (sa) dernière tournée".  Agé de 29 ans, il ne "compte pas jouer pendant encore longtemps". "Je sais quand j'arrêterai", a-t-il précisé, sans vouloir en dire plus.

Question : Vous êtes enfin de retour en bleu après avoir dû renoncer au dernier Tournoi des six nations. Ce contretemps a-t-il été rageant ?

Réponse : "C'est sûr que ça fait plus de deux ans que j'attendais ça. J'aurais aimé pouvoir faire partie du groupe pour le Tournoi, pouvoir revivre des sensations énormes. Ton rêve, comme joueur, est de jouer pour l'équipe de France, de rivaliser avec les meilleures nations, et surtout de gagner. Malheureusement ça n'a pas été le cas car je me suis blessé lors du dernier match" (avant le Tournoi).

Q: Vous êtes présenté comme l'homme providentiel. Quel effet cela vous fait-il ?

R: "Soit parce que mon âge avance, soit parce que je n'ai plus joué en équipe de France depuis près de trois ans, aujourd'hui ma seule envie est de prendre du plaisir, de me régaler. Car cela peut être ma dernière tournée, ma dernière chance de jouer les Blacks chez eux, de les battre. J'ai 29 ans, je ne compte pas jouer pendant encore longtemps."

Q: Vous vous projetez déjà dans la fin de votre carrière ?

R: "Je sais quand j'arrêterai. Mais je ne vous dirai pas quand."

Q: Par lassitude mentale? Physique dans un rugby de plus en plus exigeant ?

R: "C'est un tout. J'ai commencé tôt (à 18 ans, NDLR), je n'ai pas envie d'être mort... C'est dur et tu ne peux pas faire semblant, de t'entraîner à moitié, de... beaucoup de choses. Mais on en parlera plus tard."

Q: Pour revenir à votre statut d'homme providentiel... Cela ne vous fait-il aucun effet ?

R: "Je ne regarde pas ce que vous écrivez. J'essaie d'être moi-même, j'aime partager avec les mecs, jouer, prendre du plaisir sur le terrain."

Q: Au-delà des médias, le sélectionneur Jacques Brunel a lui-même annoncé, avant le Tournoi, qu'il comptait faire de vous son patron derrière ?

R: "Oui, mais la vérité reste celle du rectangle vert. Si je ne suis pas bon, comment on fait? Tu ne vas pas t'appuyer sur un mec nul. A moi de rentrer dansle groupe, de voir comment il fonctionne, de m'imprégner des choses, de voir la façon de travailler. Et après d'apporter ce que j'ai l'habitude d'apporter en club. D'être moi-même tout simplement."

Q: Etes-vous impatient ?

R: "Oui il y a  de l'attente. J'ai envie de jouer, de retrouver l'équipe de France et de me faire plaisir avec les mecs autour. Encore plus dans un cadre comme celui-là: venir chez les Blacks, dans leur milieu, à 20.000 kilomètres de chez toi, dans un décalage (horaire) complet. Tu te confrontes à ce qui se fait de mieux, chez eux. Comme je l'ai dit, je n'aurai plus beaucoup d'occasions comme celle-ci, comme d'autres joueurs. On essaie de faire comprendre au groupe que la chance d'être en équipe de France est une chose, celle de jouer les Blacks une autre, et que c'est peut-être la dernière. Je peux en parler car pendant trois ans je n'ai pas connu l'équipe de France. Il faut saisir le moment présent. Comme les titres en club. Tu ne peux pas te dire: je vais attendre un an, deux ans, trois ans. A Clermont, on a attendu sept ans pour avoir un nouveau titre (entre les championnats 2010 et 2017, NDLR). Vous imaginez le delta ?"

Q: Comment, de loin, avez-vous vécu les difficultés de l'équipe de France ces dernières saisons ?

R: "Comme tout joueur français: c'est embêtant de parler du rugby français en mal, de dire que le Top 14 est pourri alors qu'il est très dur. Quand tu vois comme c'est dur de gagner un Bouclier (de Brennus), de jouer des gros matches tous les week-ends... C'est embêtant d'entendre que l'équipe de France est "nulle à chier". Même si je n'étais pas dedans, je me sentais visé. Parce que tu joues au quotidien contre des mecs qui jouent en équipe de France."

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