Zorro, la série événement avec Jean Dujardin : saviez-vous que l'Auvergne a contribué à son succès ?

Une cape, une épée, et surtout un masque. Depuis quelques jours, les derniers épisodes de la série Zorro avec Jean Dujardin sont disponibles sur la plateforme Paramount + , avant une diffusion à Noël sur France 2. Mais saviez-vous que l'Auvergne a joué un rôle dans son succès ? On vous dit tout.

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C’est l’une des séries les plus attendues de l’année. Depuis quelques jours, les fans de Zorro ont pu découvrir sur Paramount+ les 4 derniers épisodes de la série version 2024. Elle sera diffusée à Noel sur France 2. Le héros masqué est campé par Jean Dujardin, aux côtés d’autres comédiens renommés comme Eric Elmosmino, André Dussolier, Audrey Dana ou encore Grégory Gadebois. Mais derrière la caméra, se cache la discrète Emilie Noblet.

La réalisatrice de 37 ans est originaire du Puy-de-Dôme. Elle a passé son enfance à Saint-Georges-de-Mons. Émilie est allée au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, puis en prépa littéraire au même endroit. Elle a quitté l’Auvergne pour faire un master en audiovisuel dans le Sud de la France puis elle a intégré la prestigieuse Fémis à Paris. Émilie raconte : “Ma passion pour le cinéma a débuté quand j’étais en classe de 3e, grâce au petit cinéma des Ancizes, La Viouze. J’ai commencé à aller voir des films toute seule et c’est là que j’ai décidé de suivre l’option cinéma au lycée”. 

Arrivée au bon moment

Elle se destinait à devenir chef opératrice. Elle a exercé à ce titre sur une vingtaine de courts métrages et deux longs métrages. En parallèle, elle a écrit et réalisé un long métrage pendant ses années d’études à la Fémis, puis deux en sortant de l’école. C'est là que les planètes s’alignent pour elle : “Je suis arrivée à un moment où il y a eu l’explosion des séries télé, avec beaucoup de projets, souvent désargentés. On cherchait des réalisateurs jeunes et c’est comme ça que j’ai pu faire des projets de séries télé”.  

La jeune femme a lancé la série Parlement, diffusée sur France TV, en réalisant les deux premières saisons. Elle a aussi réalisé la série Loulou sur Arte, HP sur OCS, et Les 7 vies de Léa sur Netflix. Émilie a tourné un premier long métrage, Bis repetita, sorti en mars 2024. On la contacte alors pour le projet de série internationale Zorro : “J’ai été démarchée par l’un des deux créateurs de la série, Noé Debré, avec qui on a créé la série Parlement. C’est par lui que j’ai rencontré les producteurs et Jean Dujardin. Je connaissais l’autre coréalisateur, Jean-Baptiste Saurel, de la Fémis”.

"Zorro est un immense défi"

Cette série a permis de la confronter à un gros challenge : “Zorro est un immense défi. Il fallait travailler avec un casting cinq étoiles vraiment génial. J’ai travaillé sur des choses jamais faites avant : des combats, le genre de cape et d’épée, des animaux, beaucoup de reconstitutions historiques”. Une série est un travail collectif mais la réalisatrice a su insuffler sa touche “dans la direction d’acteurs, dans le découpage technique”: “J'ai mes plans préférés, les mouvements de caméra auxquels je tiens”. L’Auvergnate confie : “Je me demandais ce que j’allais dire à Jean Dujardin. C’est quelqu’un de très professionnel. Il est très doué. Il a aussi besoin d’un regard sur lui. Il aime parler après les prises, de ce qu’il a fait, de ce qu’on peut inventer. Tout s’est fait assez naturellement sur le plateau. La base était excellente et il s’agissait de faire des variations. On s’est bien amusés avec Jean Dujardin et les autres”.

Ses liens avec l'Auvergne

La trentenaire vit désormais à Paris mais ses liens avec l’Auvergne sont encore très forts : “Je reviens très souvent en Auvergne, tous les mois et demi environ. Mon attachement est très fort. J’y ai toute ma famille, ma sœur, mes neveux, mes parents et mes grands-parents. J’aime revenir à Saint-Georges-de-Mons et de temps en temps je passe à Clermont-Ferrand voir d’anciens copains du lycée”. Le festival international du court métrage de Clermont-Ferrand a bercé son adolescence : “A partir du lycée, j’y allais toutes les années et j’ai même été juré jeune. Cela m’a fait plaisir d’y retourner y présenter des films. Je serais ravie d’y aller comme membre du jury si le temps me le permet”.  

La passion de la direction d'acteurs

Des modèles féminins l’ont inspirée comme Jane Campion, la réalisatrice de La leçon de piano. La Puydomoise a travaillé comme assistance de la réalisatrice Chantal Akerman. Un exemple pour elle. Émilie est en écriture de son deuxième long métrage. Elle espère le tourner fin 2025. La réalisatrice confie son amour du métier : “J’aime par-dessus tout la direction d’acteurs. C’est pour cela que j’ai fait un choix entre ma carrière de chef opératrice et celle de réalisatrice”.  

La comédie reste un genre qui l’inspire mais elle ne veut pas y être cantonnée : “Par la force des choses, je fais davantage de comédies. Après un court métrage primé à Clermont-Ferrand, Truc de gosses, j’ai été propulsée comme réalisatrice de comédies. J’adore ce genre et je suis fan de comédies anglaises et américaines”. Son deuxième film n’est d’ailleurs pas une comédie. 

Émilie apprécie être protégée du vertige de la renommée mondiale de la série Zorro : “En série, on ne rencontre pas du tout le public. On est très loin de l’effervescence. Je prenais un café hier et j’entendais des gens parler de la série. C’est marrant. Au cinéma, on est beaucoup plus proches du public, on fait des projections. En série, c’est vu par des centaines de milliers de personnes, sans aucun contact. Ce n’est pas si vertigineux”. 

La réalisatrice semble être promise à une jolie carrière. Elle espère tourner des films et des séries à l’étranger...bien loin de sa ville natale de Saint-Georges-de-Mons. 

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