Comment la race du cheval d’Auvergne est parvenue à être sauvegardée

Le cheval de race Auvergne se développe après une période difficile. Quelque 369 personnes sont propriétaires de chevaux de cette race. Pour que la race soit pérenne, plusieurs actions sont menées.

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Il y a une trentaine d'années, le cheval de race Auvergne était en danger avec seulement 32 individus. Désormais, il y en a plus de 1 000. Pour permettre la longévité de cette race, une commission nationale permet de répertorier les équidés typiques auvergnats et d'en sélectionner les reproducteurs avec les meilleures caractéristiques. Cyril Bory, président de la commission nationale d'approbation, explique : “On va essayer d’avoir une population d’étalons suffisante pour développer notre race mais choisie pour ne pas aller dans de la consanguinité. Aujourd’hui on a environ 26 étalons pour une population de 380 juments en âge de reproduire”.  

“Ils sont vraiment adaptés à notre territoire"

Historiquement, ces animaux sont associés aux chevaux de trait. Mais ils possèdent aussi toutes les qualités nécessaires pour le tourisme équestre. Laurent Pradier, éleveur de chevaux de race Auvergne, souligne : “Ils sont vraiment adaptés à notre territoire. Ils ont le pied sûr, ils sont relativement calmes, ils sont porteurs”.  Pour réussir à discipliner ces chevaux, l'apprentissage doit se faire dès le plus jeune âge. Dans ce but, des cours sont donnés aux propriétaires. Jean Damay, éleveur de chevaux de race Auvergne, précise : “Cela nous permet d’avoir des chevaux qui sont proches de l’homme, avec lesquels on ne prend pas de risques quand on va en randonnée ou quand on se balade”.  

Des chevaux polyvalents 

Cela permet également de montrer toute la polyvalence de cette race. Yolande Moreau, monitrice d'équitation, insiste : “On peut faire de la randonnée. Il y a même un cheval de race Auvergne champion du monde de TREC (technique de randonnée équestre de compétition). On peut faire n’importe quelle discipline comme avec n’importe quel cheval”. Les projections de cette espèce encore menacée sont optimistes. En 2050, le nombre de chevaux devrait atteindre les 6 200 individus avec 400 naissances. 

Propos recueillis par Cindel Duquesnois / France 3 Auvergne 

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