Dans le Puy-de-Dôme, la Société Laitière de Laqueuille a besoin de personnel. Des emplois saisonniers sont proposés mais aussi pérennes, pour fabriquer le fameux bleu de La Mémée, le bleu d'Auvergne ou encore la fourme d'Ambert. L'entreprise qui compte une centaine de salariés a lancé récemment une campagne de recrutement.
La Société Laitière de Laqueuille, située dans le Puy-de-Dôme manque de bras. Thibault a intégré la laiterie il y a 2 ans. D’abord intérimaire, il a signé un CDI en 2022. Cet ancien restaurateur a été formé pour devenir fromager. Thibault Lacassagne indique : « C’est assez diversifié. Pour quelqu’un qui s’en donne la peine, il ne va pas rester toute la journée au démoulage ou en fabrication. Il y a une possibilité d’évolution assez rapide ».
Des étudiants durs à faire venir
Ces dernières années, l’entreprise connaît davantage de rotation dans son personnel. Il est pourtant en majeure partie issu des communes avoisinantes. La raison est peut-être à chercher du côté de la pénibilité : humidité, chaleur, charges lourdes, horaires de nuit. Difficile de trouver les arguments pour convaincre les saisonniers, notamment les étudiants. Rachel Da Silva, directrice de la Société Laitière de Laqueuille, souligne : « Le COVID a fait beaucoup de mal et ils ont envie de profiter, de prendre des vacances, de s’ouvrir à l’extérieur. L’année dernière, on avait 17 candidats qui ont postulé pour juillet et août. Aujourd’hui, il nous manque du personnel car ils veulent travailler un mois et partir, pour profiter des vacances ».
Des conséquences sur la production
La maison-mère du fameux bleu La Mémée essaie pourtant de convaincre : travail en équipe, qualité des fromages, collaboration avec 59 producteurs de lait locaux. Les ventes sont en augmentation, il faut pouvoir l’assumer. Olivier Paupert, directeur des ventes, précise : « Le risque de manque de personnel va influer sur les résultats de l’entreprise et sur sa pérennité. Si on n’arrive pas à faire le volume qu’on a l’habitude de réaliser, qui permet d’écraser des frais fixes, on va se retrouver un petit peu en difficulté. Il est important de trouver ce personnel qui nous manque de façon saisonnière et aussi permanente ». Si l’automatisation de certaines tâches peut pallier le manque, il faudra toujours de la main d‘œuvre. A ce jour il reste au moins 5 postes de saisonniers à pourvoir pour le mois d’août, ainsi qu’un emploi d’ouvrier agricole auprès des producteurs.
Propos recueillis par Stéphane Trentesaux / France 3 Auvergne